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Gambie: situation confuse après une manifestation tendue à Banjul



La Gambie a connu une journée sous très haute tension dimanche 26 janvier à Banjul. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour réclamer le départ du président Adama Barrow. Des heurts ont éclaté avec la police. Le bilan est encore incertain. Le directeur d’un hôpital de la ville annonçait la mort de trois manifestants dimanche soir, une information démentie en début de nuit par le gouvernement gambien.

La situation a clairement dégénéré ce dimanche à Banjul alors que plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du mouvement de contestation Three Years Jotna (« Trois ans, il est temps »). Les heurts ont éclaté lorsque ces opposants, qui demandent le départ d’Adama Barrow, ont changé d’itinéraire et tenté de se rapprocher du centre-ville. La police a alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, mais ces derniers ont répliqué par des jets de pierres.

Le bilan de ces affrontements est encore difficile à déterminer. En fin de journée, Kebbah Manneh, le directeur de l’hôpital général de Serrekunda, annonçait à plusieurs journalistes dont celui de l’Agence France-Presse la mort de trois manifestants. Mais en début de nuit, le gouvernement gambien démentait l’information. « Pas une seule personne n’est morte pendant la manifestation », assurait dans un communiqué Ebrima Sankareh, le porte-parole du gouvernement. Près de 137 personnes ont été arrêtées lors du rassemblement. Ebrima Sankareh a aussi annoncé la fermeture de deux stations de radios (King FM et Home Digital FM). Ces médias sont accusés d’avoir « incité à la violence », parce qu’ils ont donné la parole aux leaders de Three Years Jotna. D’après l’Union des journalistes gambiens, quatre journalistes ont été arrêtés.

Interdiction du mouvement «Trois ans, il est temps»

Quoi qu’il en soit, les autorités gambiennes ont clairement décidé de durcir le ton. Le gouvernement a annoncé en début de nuit l’interdiction du collectif Three Years Jotna, un mouvement qu’il juge « subversif, violent et illégal » et qu’il accuse de vouloir faire un coup d’État. Une interdiction qui fait suite à l’interpellation quelques heures plus tôt de son président, Abdou Njie. Plusieurs personnes sont encore activement recherchées, notamment le porte-parole du collectif. Citoyens et hommes d’affaires sont invités à couper tout lien avec le mouvement, souligne le gouvernement.

Des propos qui tranchent avec les objectifs de ce collectif qui se dit apolitique. À l’origine, ce mouvement s’est formé autour de simples citoyens qui demandaient au président de rester trois ans aux commandes de l’État. C’était un accord conclu au sein de la coalition de l’opposition qui l’avait soutenu pour remporter l’élection. Mais en réaffirmant son attachement à achever un mandat de cinq ans, Adama Barrow a suscité des frustrations au sein de la société civile, déçue par cette promesse non tenue.

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