Des militaires ont occupé la télévision publique du Gabon peu après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle remportée par Ali Bongo Ondimba. Ce bref discours, diffusé en boucle sur la télévision publique Gabon 24, intervient quelques minutes après l’annonce par la Centre électoral du Gabon (CGE) des résultats de l’élection présidentielle. Les photos, qui montrent une dizaine d’hommes en tenue militaire, ont également été partagées sur les réseaux sociaux.
Ils prétendent être membres des forces de défense et des forces de sécurité et prétendent qu’ils sont sur le point de lancer des forces de défense et des forces de sécurité.
« Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI). « Au nom du peuple gabonais, [nous] avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », affirme un des militaires. « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. Les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre. »
Le discours des militaires sur la réélection d’Ali Bongo au Gabon
« Toutes les institutions de la République sont dissoutes, notamment le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique, social et environnemental, le Conseil gabonais des élections, a-t-il ajouté. Nous appelons la population, les communautés des pays frères installés au Gabon ainsi que les Gabonais de la diaspora au calme et à la sérénité. »
« Nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements vis-à-vis de la communauté nationale et internationale. Peuple gabonais, c’est enfin notre essor vers la félicité. Que Dieu et les mânes de nos ancêtres bénissent le Gabon. Honneur et fidélité à la patrie, je vous remercie », a-t-il conclu.
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Dans le groupe, des bérets rouges, des gendarmes, des bérets verts de la garde républicaine et une personne en civil. Celui qui lit est un béret noir, souvent porté par les soldats des régiments blindés. Il dit s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ». Après avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos […] nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », poursuit-il. « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. »
Fermeture des frontières
« Toutes les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle […]. Nous appelons la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale », a-t-il poursuivi, proclamant aussi la fermeture des frontières du pays « jusqu’à nouvel ordre ».
Les réactions de quelques habitants
Joint par RFI un peu plus tôt, un habitant raconte avoir entendu des tirs : « Ils lisaient tout le processus électoral, comme le nombre de votants. Ali Bongo a été déclaré président. Après, ça a un peu commencé à tirer. Je suis dans un endroit où on entend tout. On a entendu des tirs de kalachnikovs et des coups de flashballs. Je pense que c’est pour faire peur aussi aux gens pour qu’ils ne sortent pas, et des bombes lacrymogènes dans certains quartiers. C’est un peu angoissant. On s’était déjà tout préparé. Beaucoup d’entre nous avaient déjà fait des courses de ravitaillement. Ce qui nous libère un peu, c’est que depuis deux jours, on peut appeler l’extérieur. Mais il y a deux jours, on ne le pouvait pas. »
Un autre résident de Libreville ajoute : « Quand je me suis levé, on a mis la chaîne de télé nationale. Le président du Centre gabonais des élections proclamait les résultats. Juste quelques minutes après avoir annoncé Ali Bongo vainqueur, on a commencé à entendre des coups de feu dans mon quartier. À quelques mètres de mon quartier, l’armée est basée. Les tirs ont duré une dizaine de minutes. C’étaient vraiment des armes lourdes. On a l’habitude d’entendre des petits coups de feu. […] Je m’interrogeais : Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi l’armée est-elle en train de tirer ? À ce moment-là, je pensais que la population était en train de manifester contre les résultats qui étaient proclamés. C’est la première pensée que j’ai eue. »
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