Le président gabonais, Ali Bongo, entreprend une campagne déterminée pour sa réélection dans les recoins reculés de la forêt tropicale ce mois-ci. Son objectif est de contrecarrer les allégations de l’opposition selon lesquelles il manquerait à la fois de la vigueur et du bilan nécessaires pour tenir les généreuses promesses électorales qu’il a formulées en vue d’un troisième mandat.

Enjeu majeur : élections présidentielles, législatives et locales

Le Gabon, pays d’Afrique centrale, est en train d’organiser des élections présidentielles, législatives et locales le 26 août. Parmi les dix-huit concurrents d’Ali Bongo, six ont uni leurs forces derrière un candidat commun, cherchant ainsi à rassembler les voix de l’opposition et à mettre un terme à la domination de la famille Bongo sur le pouvoir depuis 56 ans.

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Le scrutin constitue un test crucial pour Ali Bongo. Ses détracteurs affirment qu’il n’a pas suffisamment œuvré pour redistribuer la richesse pétrolière du Gabon en faveur des 2,3 millions de personnes vivant dans la pauvreté. Ils remettent également en question sa capacité à gouverner après avoir survécu à un accident vasculaire cérébral en 2018.

Campagne axée sur les promesses et l’image

Au cours de sa campagne électorale, l’homme de 64 ans s’efforce de contredire cette image négative. Il a réussi à séduire les électeurs en promettant d’accroître les allocations familiales et de réduire les frais de scolarité dans les écoles publiques. Ali Bongo apparaît confiant sur la scène politique, en contraste avec ses rares et fragiles apparitions télévisées depuis sa maladie en 2018.

Son principal adversaire est Albert Ondo Ossa, un professeur d’économie et de gestion âgé de 69 ans. Ce dernier a été désigné comme candidat commun par une alliance de six grands partis d’opposition à peine une semaine avant les élections.

L’approche du scrutin est marquée par une tension palpable, en raison des récents changements apportés au système électoral. Ces modifications suscitent des doutes quant à la validité des résultats et risquent de déclencher des troubles. Les deux victoires électorales précédentes d’Ali Bongo avaient été contestées par l’opposition, laquelle les avait qualifiées de frauduleuses.