Au moins 212 personnes sont mortes au cours d’une semaine de chaos, des centaines de magasins ont été pillés et des infrastructures endommagées, ralentissant potentiellement la reprise de l’économie de l’Afrique du Sud. 25 000 soldats ont été déployés pour rétablir le calme et mettre fin à cette vague de pillage.
Au cours des manifestations pour la libération de l’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, des centaines de magasins ont été pillés et des infrastructures clés ont été endommagées ou détruites, ces derniers jours, dans les différentes villes du pays. Les opérations de nettoyage se poursuivent désormais contre les pilleurs. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a autorisé le déploiement de 25 000 soldats pour rétablir le calme et permettre aux populations de retourner à leurs occupations quotidiennes. L’opération d’un mois devrait coûter 42,7 millions de dollars.
Ces manifestations, qui ont suivi l’incarcération de l’ex-Président Jacob Zuma pour outrage au tribunal, se sont élargies dans tout le pays, avec la descente dans la rue des communautés pauvres, pour exprimer également leur colère face à leurs conditions de vie inférieure aux normes. La nourriture, les médicaments et le carburant se font rares dans plusieurs villes du KwaZulu-Natal à la suite de la fermeture de centaines de points de vente au détail et de la perturbation de la circulation, sur les principaux axes de transport.
Le gouvernement a reçu des informations faisant état d’importants dégâts causés à 161 centres commerciaux, 11 entrepôts, 8 usines et 161 points de vente et distributeurs d’alcool. Les agissements ont coïncidé avec diverses mesures prises pour contrôler une troisième vague d’infections à Coronavirus qui ont poussé les hôpitaux à rouler à pleine capacité. Les émeutes ont interrompu les vaccinations contre le Covid-19 dans deux provinces clés, le KwaZulu-Natal et Gauteng.
« Le calme est revenu et revient dans la plupart de ces régions », a déclaré Ramaphosa hier vendredi dans une allocution télévisée, sa troisième depuis le début des troubles. « Nous atteindrons les incendies qui font encore rage et nous éradiquerons jusqu’à la dernière braise. Enfin, je souhaite transmettre mes condoléances aux familles des Sud-Africains décédés, ces derniers jours », a-t-il ajouté