Décapité pour avoir montré la caricature du prophète Mahomet, l’affaire Samuel Party continue de couler l’encre et la salive. Une étudiante a tenu des propos étonnants à l’égard de Samuel Party. L’étudiante en question avait écrit sur Facebook que Samuel Party méritait le mort.

Suite à ses propos, elle été condamnée, vendredi 23 octobre, par le tribunal correctionnel de Besançon à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». La jeune femme, jugée en comparution immédiate, devra également effectuer un stage de citoyenneté dans les six mois à venir, nous apprend le journal Le monde.

Selon Le Monde, l’étudiante commente un article de L’Est républicain qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant, publié sur la page Facebook du quotidien régional en écrivant : « Il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui. »

Signalé par un internaute sur Pharos (la plate-forme de signalement des contenus illicites en ligne), ce commentaire avait conduit jeudi à son interpellation à l’université de Besançon et à son placement en garde à vue, précise le journal français.

« Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a déclaré l’étudiante devant le tribunal, soulignant avoir elle-même « effacé le soir même » son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir », a-t-elle ajouté.

« J’ai fait une très grosse erreur, ces messages ne me correspondent pas », a insisté la jeune femme, qui a assuré qu’elle ignorait les circonstances précises de la décapitation, le 16 octobre, de l’enseignant lorsqu’elle avait réagi sur Facebook. « Je ne suis pas du tout contre le fait [que Samuel Paty] ait montré une caricature. C’est un professeur qui présente son cours comme il le souhaite », a ajouté cette jeune fille issue d’une famille de musulmans qui dit « vivre [sa] religion à la maison » et avoir justement fui la violence en Algérie, rapporte le monde.