Quand l’idée de nommer Pap Ndiaye à la tête du ministère français de l’Éducation nationale a-t-elle germé pour la première fois dans l’esprit d’Emmanuel Macron ?
La position du nouveau ministre français de l’Éducation nationale devrait trancher avec la rhétorique « anti-réveil » de son prédécesseur, Jean-Michel Blankel. Pionnier des questions raciales en France, l’historien est rapidement devenu la cible de nombreuses attaques.
Fin 2021, à quelques semaines d’intervalle, les deux se sont rencontrés à deux reprises, une fois lors d’une cérémonie au cours de laquelle 26 œuvres d’art ont été restituées au Bénin au musée parisien, puis lors de la cérémonie du Panthéon de Joséphine Baker.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantEn effet, le chef de l’Etat a fait confiance à l’historien, né d’un père sénégalais et d’un professeur de biologie français. En mars 2021, il le nomme directeur du Musée de l’Immigration, avec un défi : restituer une image aux connotations coloniales d’un lieu contesté. Et force est de constater que ce dernier a conservé les faveurs des locataires de l’Elysées. Pap Ndiaye déclarait à Jeune Afrique en janvier 2022 : « Je pense qu’il y a eu des évolutions positives ces dernières années pendant le quinquennat de Macron – dont le sommet Afrique-France à Montpellier, ainsi que les recommandations très intéressantes faites dans le rapport d’Achille Mbembe. Saluons ces avancées positives au lieu de les réprimander au motif que ce n’est pas suffisant. »
Tout comme lors de son arrivée au Golden Gate, le nom de Macron a de nouveau été apposé du mot « symbole » lorsque le gouvernement a annoncé l’annonce un mois après le début de son deuxième quinquennat. À l’époque, Pap Ndiaye était devenu le premier conservateur afro-américain en charge du grand musée national de France. « Je pense que des symboles et des modèles sont nécessaires, peut-être plus qu’ailleurs, en France », nous confiait le chercheur renommé de JA, auteur de la Chronique de l’histoire sociale américaine, et minoritaire dans notre chronique.