Selon Sébastien Périmony, expert de l’Afrique, les pays de la zone du Franc CFA, malgré l’aide que se vante d’apporter la France depuis les années 1970, sont parmi les plus pauvres du monde. Pour mettre fin à la Françafrique, qui inclut l’aide publique au développement ainsi que le Franc CFA, il pense que la suppression de cette monnaie est essentielle.

Bien que le Président Macron ait exprimé son intention de remplacer la « logique d’aide » par celle « d’investissement » lors de sa tournée africaine en février, l’auteur du livre « Voir l’Afrique avec les yeux du futur » affirme que la politique actuelle de la France envers l’Afrique est similaire à celle menée depuis les années 1960.

Selon lui, la jeunesse africaine, qui s’est mobilisée dans plusieurs pays africains pour dénoncer la présence militaire et économique de la France, est celle qui mettra fin à la Françafrique et tous ses réseaux souterrains.

« Si le Président Macron est sincère dans sa volonté de mettre fin à la Françafrique et de réformer l’aide au développement, il n’a qu’à commencer par enterrer le système du Franc CFA! C’est ainsi, et seulement ainsi, que les Africains, notamment les jeunes, lui feront confiance et voudront reprendre un dialogue sincère et apaisé avec la France, en vue de développer des relations et des accords gagnant-gagnant, dans un cadre respectueux de leur souveraineté et de leur culture« , a affirmé le membre de l’Institut Schiller en France.

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Les pays membres de la zone Franc CFA doivent déposer 50% de leurs avoirs en devises dans un compte en France contre lequel ils reçoivent les Francs CFA imprimés par la Banque de France.

Les réserves en devises des pays membres de la zone Franc CFA sont déposées par la Banque de France dans des comptes rémunérés, dont les intérêts alimentent le fond des aides publiques au développement et parfois même des dettes octroyées à ces pays.