Nicolas Anelka s’est prêté au jeu de l’interview pour Onze Mondial. L’ancien attaquant, âgé de 37 ans, est revenu sur certains moments décisifs de sa carrière et sur son comportement jugé parfois hautain.
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Nicolas Anelka a le mérite d’assumer ses convictions et de s’y tenir. Pas le genre à manier la langue de bois face à un micro, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain, du Real Madrid, ou bien encore de Chelsea reste fidèle à ses principes quitte à se mettre une large partie de l’opinion publique à dos. Tout au long de sa carrière, le buteur a fait parler de lui pour ses prises de position, et ce n’est pas à 37 ans qu’il risque de changer ! Dans un entretien accordé à Onze Mondial, celui qui a grandi dans la ville de Trappes a accepté de revenir sur certains moments-clés de son parcours comme, par exemple, l’épisode de Knysna et ses insultes supposées à l’encontre du sélectionneur de l’équipe de France de l’époque, Raymond Domenech.
« Les joueurs ont choisi de suivre Anelka, ils savent très bien pourquoi », assure-t-il, avant d’expliciter son propos : « Six mois avant le début de la Coupe du Monde, Anelka avait prévenu qu’il fallait bosser plus parce que si on continuait dans ce sens, on allait droit dans le mur. Et j’ai été critiqué pour ça ! Cette interview, tu peux la retrouver. C’était avec Karembeu. J’ai soulevé quatre, cinq points avant la Coupe du Monde, personne n’a écouté. À l’arrivée, on est allé dans le mur. Mais les joueurs savent ce qui s’est passé. Le coach a été sélectionneur pendant six ans et il n’a jamais réussi à constituer une équipe, à tirer quelque chose du groupe. Quand, après l’élimination de l’Euro 2008, il demande à sa femme : « Veux-tu m’épouser ? » Il n’y a qu’en France que tu peux rester à ton poste après un truc pareil ».
Anelka s’emballe
Pour l’homme qui a récemment rejoint le club néerlandais de Roda JC pour s’occuper de la formation mais aussi tenir un rôle de consultant en matière de recrutement sur le marché français, le soutien de ses pairs prévaut sur l’image renvoyée à l’opinion publique et, alors que certains se demandent encore qui est la taupe qui a bien pu sévir dans le vestiaire de l’équipe de France, le natif du Chesnay affirme avoir sa petite idée sur la question et confirme même qu’il s’apprête à en dévoiler l’identité : « Je connais le « coupable », je le dévoilerai dans mon film. Mais le « Va te faire enculer sale fils de pute », je ne l’ai jamais dit. Si je l’avais dit, je l’aurais assumé. Je l’aurais répété, même. Je n’ai pas besoin de me cacher. J’assume tout ce que je dis et tout ce que je fais, moi », surenchérit Anelka.
Confirmant son légendaire franc-parler, l’ancien attaquant reste fidèle à sa ligne de conduite et refuse de céder à la pression des sponsors, quitte à perdre énormément d’argent au passage comme il le raconte lui-même en référence à l’affaire de la quenelle. Et, au cours de son intervention, l’intéressé y va d’une déclaration qui risque à nouveau de faire couler beaucoup d’encre et d’entacher son image, prenant Gourcuff en exemple : « On me dit arrogant alors que je suis timide. C’est trop facile cette façon de voir les choses. Quand tu es « renoi » et que tu viens de la cité, ta timidité devient de l’arrogance. Par contre pour un bon français de souche style Gourcuff, c’est de la timidité », lance-t-il. En ces temps troubles d’un point de vue politique et où les extrêmes ne se sont jamais aussi bien portés, pas sûr que pareil discours soit habile.
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