Après une bataille juridique de huit ans, une femme du nom d’Ella Janneh s’est vu accorder 217 000 livres sterling (168 millions FCFA) de dommages et intérêts. L’affaire, initialement rejetée par le Crown Prosecution Service (CPS), tournait autour des accusations portées contre le sexologue Michael Lousada, que Ella Janneh accusait de viol.

La femme a mené un long combat pour la justice

Le parcours de Janneh a commencé en 2011, lorsqu’elle a suivi une thérapie avec Lousada. Ayant survécu à des abus sexuels dans son enfance, elle luttait contre la dépression et les crises de panique. Elle s’est tournée vers Lousada après avoir lu des articles sur son travail, dans l’espoir d’être soulagée de son traumatisme. Cependant, au cours d’une séance, Lousada l’aurait agressée, affirmant que son « pénis laser » pouvait « absorber le traumatisme« .

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Bien qu’elle ait signalé l’incident à la police le lendemain des faits, l’affaire n’a pas été poursuivie. Deux appels auprès du CPS ont été rejetés, et la femme s’est vu refuser l’indemnisation des victimes d’actes criminels parce que la police a estimé qu’elle n’était pas un « témoin crédible« .

Victoire dans une affaire civile

Refusant d’abandonner, Janneh a engagé des poursuites civiles contre Lousada. Les documents judiciaires révèlent que Lousada a admis la pénétration, mais a affirmé qu’elle était consensuelle. Le juge a cependant estimé que Janneh avait souffert d’une crise de panique dissociative, la rendant incapable de donner un consentement valable.

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L’incident a laissé Janneh humiliée et traumatisée. Elle a décrit les suites immédiates de l’incident, notamment une dépression dans une gare et une lutte subséquente contre sa santé mentale. « Je me suis sentie totalement humiliée, plus humiliée que lorsque j’étais enfant« , a-t-elle déclaré.

Mme Janneh espère que son cas incitera d’autres personnes à s’exprimer. « Cette honte n’est pas la nôtre« , a-t-elle déclaré. « Je veux faire en sorte que la prochaine personne puisse s’exprimer plus facilement ».