Plus de doute sur l’élu du scrutin du 22 février dernier. Alors que les polémiques s’intensifient depuis la publication des résultats provisoires par la CENI, la cour constitutionnelle vient de donner son mot sur le sort de l’opposant Agbéyomé Kodjo. Les résultats définitifs tant attendus sont enfin disponibles.

Même si l’élection présidentielle du 22 février 2020 s’est déroulée dans un climat plutôt apaisé, le temps d’après n’a pas été pareil. Les résultats provisoires rendus par la CENI n’ont pas arrangé le candidat du MPDD qui s’est lancé, avec le soutien de la Dynamique Mgr Kpodzro, dans des contestations pas vraiment agréables.

Pour rendre le verdict, la Cour constitutionnelle confirme la réélection du candidat d’Union pour la République (UNIR), Faure Gnassingbé avec 70,78% contre 72,36% précédemment donnés par la CENI.

La Cour constitutionnelle, après analyse des recours adressés par le candidat malheureux(selon les résultats de la Ceni) , Agbéyomé Kodjo, demandant l’annulation de l’élection dans plusieurs préfectures et sa reprise pour cause de certaines irrégularités, notamment des « bourrages d’urnes, usage de bulletins prévôtés, des fraudes, l’expulsion des délégués du MPDD, l’usage abusif des votes par procuration,… », a fini par les rejeter pour raisons d’absence de preuves.

Mais cela n’a pas empêché qu’elle prenne quand-même des dispositions pour être « juste » . La Haute cour a ainsi jugé nécessaire de procéder au redressement des résultats, compte tenu du fait que certains bulletins n’ont pas été comptabilisés dans certains bureaux de vote, au moment où le surplus est constaté ailleurs.

À en croire les résultats définitifs, la Cour constitutionnelle confirme que le leader d’UNIR, Faure Gnassingbé a remporté les élections avec 70,78% des voix contre 72,36% donnés par la CENI. Le candidat du MPDD est toujours en deuxième position mais cette fois-ci avec 19,46% contre 18,37 % préalablement donnés par la CENI. Le candidat de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre est 3e avec 4,68% contre 4,35%.

S’en suit alors les autres, Aimé Gogué de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) s’en sort avec 2,40%, Komi Wolou du Pacte Socialiste du Renouveau (PSR) 1,20%, William Kouessan de Santé du Peuple 0,80% et Me Mouhamed Tchassona Traoré du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) 0,68%.

Voici ainsi les résultats définitifs donnés par la Cour constitutionnelle :

Faure Gnassingbé : 70,78%
Agbeyome Kodjo : 19,46%
Jean-Pierre Fabre : 4,68%
Aimé Gogué :2,40%
Komi Wolou :1,20%
William Kouessan : 0,80%
Mouhamed Tchassona Traoré :0,68%.

Sur la base des dispositions prévues par l’article 60 alinéas 1 et 2 de la Constitution, Faure Gnassingbé est définitivement déclaré gagnant par la Cour constitutionnelle pour avoir obtenu la majorité absolue des suffrages dès le 1er tour de l’élection.