Après YouTube qui a mis à l’essai l’application YouTube Go en Inde depuis plusieurs semaines, c’est au tour de Facebook de prendre le virage et de se lancer dans le streaming musical. Le géant des réseaux sociaux vient en effet de conclure trois accords de licence qui lui permettront d’accéder à un catalogue de titres qui sera mis à disposition des utilisateurs…

Plus que du streaming…

Les trois accords de licence signés par Facebook avec la Sacem, son équivalent canadien la SOCAN et la société d’édition indépendante Wixen vont permettre au réseau social de mettre à la disposition des utilisateurs de Facebook, Instagram, Messenger et Oculus un catalogue de titres pouvant être intégrés à des vidéos, tout en rémunérant les artistes en conséquence. Facebook, qui vient de dépasser les 2 milliards d’utilisateurs dans le monde, semble lorgner depuis plusieurs mois du côté d’une industrie musicale en pleine mutation, et avait déjà conclu, en décembre, un accord similaire avec Universal Music. De leur côté, les services de streaming ne sont pas en reste et Apple Music a récemment investi Messenger pour un contact direct à l’utilisateur.

Les nouvelles ambitions de Facebook

Sa position dominante offre à Facebook un tremplin privilégié pour faire adopter de nouveaux outils à ses utilisateurs. Outre la musique, la société de Mark Zuckerberg a ainsi décidé de concurrencer Netflix sur son propre terrain en créant son propre contenu audiovisuel à grand renfort d’investissements. Déjà très porté sur le contenu vidéo, Facebook a récemment mis en place Watch, une plateforme vidéo dont l’objectif assumé est de voler la vedette à YouTube. Mieux, Watch inclut depuis ce début d’année une fonctionnalité permettant à plusieurs utilisateurs de regarder une vidéo simultanément. La stratégie de Facebook semble être de créer une galaxie d’applications interconnectées, de manière à augmenter le temps d’utilisation des abonnés.

La musique est un domaine de plus en plus attractif pour les géants du numérique, qui se lancent un à un dans une course au streaming effrénée. Cet accord permet à Facebook d’exploiter le format de sa plateforme, tout en y intégrant des systèmes de rémunération.