Le gouvernement américain, sous l’égide de Joe Biden, s’est empressé d’invoquer une autorité pour fermer l’accès à l’asile aux migrants qui franchissent illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Joe Biden a dévoilé cette mesure d’envergure mardi 4 juin après-midi à la Maison-Blanche, tentant ainsi d’agir sur la situation à la frontière après l’échec d’une mesure bipartisane au début de l’année. Cette action intervient alors que le président américain tente de prendre le dessus sur l’immigration à quelques semaines du premier débat présidentiel en utilisant la même autorité que celle que l’ancien président Donald Trump a tenté d’utiliser pendant son mandat.
Les États-Unis refusent l’asile aux migrants qui franchissent illégalement la frontière
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Lors d’un discours prononcé à la Maison-Blanche, Joe Biden a déclaré que les républicains du Congrès, qui ont bloqué un accord bipartisan sur la frontière, ne lui ont pas laissé d’autre choix que de prendre des mesures exécutives.
« Je passe outre l’obstruction des républicains et j’utilise les pouvoirs exécutifs dont je dispose en tant que président pour faire ce que je peux moi-même pour régler le problème de la frontière », a déclaré M. Biden.
La nouvelle mesure exécutive interdit aux migrants qui franchissent illégalement la frontière de demander l’asile, ce qui constitue une entorse à un protocole vieux de plusieurs décennies, dès lors qu’un seuil quotidien est atteint. À moins de bénéficier de certaines exemptions, les migrants seront refoulés vers le Mexique ou renvoyés dans leur pays d’origine.
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Selon un responsable de la sécurité intérieure, les autorités frontalières ont rencontré environ 3 500 migrants franchissant illégalement la frontière lundi, soit un nombre supérieur au seuil nécessaire pour que la mesure exécutive prenne effet.
Le nombre de personnes franchissant la frontière sud des États-Unis a toujours été un défi pour l’administration Biden et les responsables de la sécurité intérieure ont récemment arrêté un peu moins de 4 000 migrants par jour à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Les enfants non accompagnés, les victimes d’une forme grave de trafic d’êtres humains et les personnes qui présentent une urgence médicale aiguë ou une menace imminente et extrême pour leur vie et leur sécurité sont exemptés de cette règle.