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Espagne: 100 millions d’euros de cocaïne transportés dans un sous-marin



Cela fait quatre jours qu’un « narco sous-marin » a été saisi au large de l’Espagne; les autorités espagnoles ont donné plus de détails sur l’arraisonnement de cet appareil artisanal qui transportait trois tonnes de cocaïne. En effet, la valeur de ces 152 paquets de drogue est estimée à environ 100 millions d’euros.

D’une longueur de 20 mètres, ce sous-marin aurait pu passer inaperçu sous la surface des eaux de l’Atlantique. Mais, il a finalement été arraisonné au large des côtes de la région de Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne. Les policiers ont mis trois jours à le renflouer puis à l’acheminer vers le port d’Aldan, près de Vigo.

L’alerte avait été lancée par le Centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants, basé au Portugal. Pour stopper ce « narco sous-marin », 240 agents ont participé à une opération internationale, impliquant les polices d’Espagne, du Portugal, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Brésil, a précisé le préfet de région Javier Losada de Azpiazu.

Des sous-marins convoyant de la drogue ont déjà été saisis en Amérique du Sud, où les trafiquants s’en servent pour acheminer vers le Mexique de la cocaïne, ensuite envoyée vers le marché nord-américain. Un semi-submersible de 12 mètres de long a ainsi été intercepté en septembre avec plus de 5 tonnes de cocaïne à bord dans l’océan Pacifique au large de l’Amérique du Sud, mais c’est « la première fois que ce système de transport de drogue est détecté en Europe », a assuré la police espagnole dans un communiqué.

Si l’appareil est parti « de Colombie ou de Guyane […], cela représenterait le premier voyage direct jamais identifié d’un narco sous-marin de l’Amérique du Sud vers l’Europe », dixit le spécialiste américain Robert J. Bunker, professeur de l’U.S. Army War Colle.

Au cours de l’opération, deux membres de l’équipage de nationalité équatorienne ont été arrêtés alors qu’ils abandonnaient le sous-marin. Un troisième occupant « a fui » sans que les agents puissent le localiser, selon le communiqué de la police. L’origine précise de la drogue n’a pas encore été indiquée, et l’enquête se poursuit. Une source proche de l’enquête avait confirmé que la cargaison venait d’Amérique du Sud, sans préciser de quel pays.

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