Dans un retournement politique surprenant, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma prend d’assaut la scène politique en ravivant le soutien de ses partisans, au détriment du parti historique, l’ANC, à un mois des élections pour l’Afrique du Sud.
Des militants enthousiastes scandent « Zuma ! Zuma ! » lors de rassemblements électoraux organisés par le nouveau parti d’opposition uMkhonto we Sizwe (MK) Party, auquel s’est rallié Zuma, dans son bastion du pays zoulou. Avec une popularité croissante, Zuma, âgé de 82 ans, est au cœur de la scène politique sud-africaine ces dernières semaines.
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Lors de ces rassemblements, Zuma s’adresse à des foules en liesse, promettant des changements et des miracles une fois les élections passées. Cette montée en puissance est soutenue par des sondages qui lui accordent jusqu’à 13% d’intentions de vote, un chiffre inimaginable lorsque Zuma a annoncé son ralliement au MK en décembre dernier.
Les partisans du MK comprennent une diversité de personnes, des personnes âgées se souvenant de l’amélioration de leurs conditions de vie sous le mandat de Zuma, aux jeunes désespérés face à l’avenir incertain de leur pays. La province du Kwazulu-Natal, où se trouve le bastion de Zuma, devient un enjeu majeur du scrutin, mettant l’ANC, au pouvoir depuis 1994, sous pression.
Malgré sa destitution en 2018 en raison de divers scandales de corruption, Zuma conserve une forte popularité dans sa région d’origine, où il est perçu comme un leader pro-noirs ayant apporté des améliorations tangibles aux communautés noires pendant son mandat présidentiel.
Alors que les élections approchent, le soutien envers Zuma et le MK s’intensifie, signalant un bouleversement politique majeur en Afrique du Sud et mettant en lumière les frustrations de nombreux Sud-Africains envers l’ANC et les enjeux socio-économiques du pays.