À l’approche des élections prévues pour le 24 décembre en Tunisie, un certain nombre de citoyens manifestent leur désintérêt pour le processus électoral, critiquant le manque de communication de l’Instance électorale. Bien que reconnaissant l’importance du devoir électoral, certains expriment leur scepticisme quant à l’impact réel des élections sur les défis quotidiens auxquels ils sont confrontés.
La campagne électorale, qui a débuté le 2 décembre, continue jusqu’au 22 décembre, avec un total de 7 217 candidats validés. Malgré cela, des citoyens comme Mohamed, 34 ans et père de famille, expriment leur indifférence envers le processus électoral. Mohamed ne sait même pas de quelles élections il s’agit et doute de l’efficacité des élus à résoudre les problèmes économiques et les pénuries quotidiennes auxquels les citoyens sont confrontés.
Samia, employée de la fonction publique, partage également ce sentiment de désillusion et exprime son ignorance quant aux candidats. Elle souligne les préoccupations quotidiennes, telles que la difficulté à trouver des produits de première nécessité, qui occupent davantage l’esprit des citoyens que les élections elles-mêmes.
De nombreux citoyens pointent du doigt le manque de communication de l’Instance électorale et l’absence de campagne, contribuant ainsi à la méconnaissance générale de ces élections. Certains confondent même les conseils régionaux et conseils municipaux, ajoutant à la confusion entourant le scrutin du 24 décembre.
Malgré cela, certains citoyens, comme Romdhane, considèrent le devoir électoral comme « sacré ». Cependant, il confond les conseils régionaux et municipaux, illustrant la confusion répandue parmi les Tunisiens au sujet de ces élections locales.
Fatiha, quant à elle, souligne qu’elle votera pour ceux qui sauront tenir leurs promesses, des personnes « dignes de confiance », pensant que le scrutin du 24 décembre permettra d’élire les membres des conseils municipaux. L’incertitude et la désinformation continuent d’entourer ces élections cruciales en Tunisie, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée l’Instance électorale pour susciter l’engagement des citoyens.