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Élections américaines, le bras de fer juridique enclenché par Donald Trump



Alors que Joe Biden se rapprochait doucement ce mercredi soir des 270 grands électeurs, Donald Trump a annoncé qu’il demandait un recomptage des votes dans le Wisconsin et qu’il avait saisi la justice pour suspendre le dépouillement dans le Michigan, la Géorgie et en Pennsylvanie.

« J’espère que c’est une vraie élection. Si c’est une vraie élection, je suis pour à 100 %. Mais si je vois des dizaines de milliers de votes manipulés, je ne peux pas l’accepter », avait prévenu Donald Trump lors du premier débat présidentiel de septembre dernier. Le président sortant a mis ces menaces à exécution, mercredi, en contestant les résultats avant même la fin du dépouillement de cette élection présidentielle particulièrement tendue.

 

Quels sont les États où les résultats sont contestés ?

Donald Trump a demandé mercredi de suspendre le dépouillement ou de recompter les bulletins dans trois Etats-clés où les résultats s’annoncent serrés : le Wisconsin (remporté par Joe Biden) dans un premier temps, puis le Michigan (également en faveur du démocrate) et enfin la Pennsylvanie et ses 20 grands électeurs.

 

Des recours en justice ont officiellement été déposés en Pennsylvanie, dans le Michigan et en Géorgie, a confirmé AP dans la nuit de mercredi à jeudi.

 

 

 

Pourquoi Trump peut contester ces résultats ?

Le camp Trump veut un recomptage des suffrages dans le Wisconsin, au motif que des « irrégularités ont été rapportées dans plusieurs de ses comtés »« Le président est dans la marge qui permet de demander un recomptage et nous allons le faire immédiatement », a-t-il écrit.

 

Dans le Wisconsin, les règles électorales permettent à un candidat distancé par moins de 1 % des votes de demander un recomptage. L’État prend en charge les frais si l’écart est inférieur à 0,25 %. Joe Biden a remporté 20 000 voix de plus que le président républicain dans cet État, ce qui lui permet de gagner 10 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour remporter l’élection.

Dans le Michigan, il a réclamé une suspension du dépouillement afin d’obtenir un « réexamen » des bulletins déjà recensés. Bill Stepien, le directeur de campagne Trump, a assuré que ses équipes n’avaient « pas eu accès à plusieurs sites pour observer le dépouillement et le comptage des bulletins de vote » contrairement à ce que prévoient les lois locales.

Dans cet État, le candidat démocrate dispose d’une avance d’environ 50 000 voix sur Donald Trump, selon des résultats partiels qui portent sur 94 % des suffrages.

Enfin, en arguant là encore d’un manque de transparence, le candidat républicain souhaite interrompre le dépouillement en Pennsylvanie. « Les yeux du pays sont braqués sur la Pennsylvanie mais la Pennsylvanie compte les suffrages exprimés par courrier à l’abri des regards et cela doit cesser », a estimé Bill Stepien.

Le président républicain a environ 350 000 voix d’avance sur 84 % des suffrages déposés dans cet État. Mais les derniers bulletins sont arrivés par courrier, une procédure plébiscitée par les électeurs démocrates, ce qui pourrait donc inverser le résultat définitif.

 

Quelle est la réaction de Joe Biden ?

En vue de ce bras de fer juridique, l’équipe du candidat démocrate a démarré une levée de fonds. « Trump a menacé d’aller en justice pour empêcher que tous les votes soient comptés – mais notre campagne est prête à riposter. Notre travail peut durer des semaines et nous avons besoin de votre aide », a écrit sa colistière, Kamala Harris, sur son compte Twitter en renvoyant vers le « Biden fight fund ».

 

 

 

Dans une prise de parole depuis son fief de Wilmington dans l’État du Delaware, Joe Biden a affirmé qu’il était en mesure d’atteindre le seuil des 270 grands électeurs au vu des tendances dans les États où le dépouillement n’est pas encore terminé. « Nous pensons que nous serons les vainqueurs », a lâché l’ex-vice président de Barack Obama.

 

 

 

Comment va se dérouler cette bataille judiciaire ?

Le recomptage des voix peut durer longtemps. Lors de l’élection présidentielle de 2000, qui opposait Al Gore à George W. Bush, avait fallu attendre 35 jours après l’élection pour connaître le nom du président qui succéderait à Bill Clinton.

 

Dans le Wisconsin, le recomptage pourrait coûter cher à Donald Trump, rapporte The New York Times. Il devrait débourser environ trois millions de dollars, sauf si ce même écart entre les candidats est inférieur à 0,25 %. Il se situe actuellement aux alentours de 0,6 %, en faveur de Joe Biden.

Si la bataille électorale atterrit sur le terrain judiciaire, ce seront aux tribunaux de chaque État où il y a contestation de trancher. La décision finale concernant un litige électoral revient normalement à la Cour suprême de l’État concerné, explique le professeur en sciences politiques John E. Finn dans un article de The Conversation. Pour que la Cour suprême fédérale s’empare d’un dossier, « il faut qu’il y ait un doute sur le respect des droits constitutionnels fédéraux, comme celui du 14e amendement de la Constitution ».

Si Donald Trump veut saisir la puissante Cours suprême des États-Unis, c’est parce qu’il pense qu’elle tranchera en sa faveur. Sur les neuf juges qui la composent, six sont de solides conservateurs dont la juge Amy Coney Barrett fraîchement nommée par le président sortant.

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