Le Groupe de Travail du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies en Charge de l’Examen Périodique Universel, qui tient du 5 au 18 novembre, sa 31ème Session, à Genève, s’est, à l’ouverture de celle-ci ce lundi, penché sur le cas du Sénégal, après l’Arabie Saoudite.
Et, ce sont surtout les recommandations de la France au pays de Macky SALL qui retiennent l’attention. En effet, il est suggéré ( un bien faible mot) au Sénégal de lutter contre :
– les mariages d’enfants;
– les mutilations sexuelles féminines;
– les réseaux de mendicité des enfants de la rue;
– les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et le genre.
Si tous ces points sont susceptibles d’être commentés, le dernier risque de susciter l’ire des Sénégalais qui sont vent debout contre l’homosexualité. La lutte contre « les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et le genre » est le premier pas qu’avait posé la France avant de finir par autoriser le « mariage pour tous ». Que dire du troisième point qui fait allusion aux daaras?
Dans tous les cas, un délégué, désigné par le Sénégal, présentera au Groupe de travail, constitué des 47 États membres du Conseil, les mesures prises et les efforts faits par le régime de Macky SALL pour « s’acquitter de ses obligations et engagements dans le domaine des droits de l’homme », nous indique-t-on.
A noter que le Sénégal ne sera pas seul à la barre. durant les 15 jours que vont durer les travaux, l’Arabie saoudite, la Chine, le Nigéria, le Mexique, l’île Maurice, la Jordanie, la Malaisie, la République centrafricaine, Monaco, Belize, le Tchad, Congo et Malte vont également être « jugés ».
Face à certains pays le Sénégal peut être sûr d’être devant en matière de droits de l’homme. Mais, il est fort à parier que la France se garderait bien volontiers de leur faire de telles recommandations.