Sept journalistes équato-guinéens suspendus après un débat critique sur la gestion de la pandémie de coronavirus par les militaires.
Selon les informations, ces hommes de média travaillent pour le compte de l’unique chaîne privée de la Guinée Equatoriale, la radiotélévision Asonga.
Dans l’émission d’opinions et d’analyses «Buenos dias Guinea», les sept journalistes avaient critiqué notamment l’usage de la violence par les militaires pour faire respecter le confinement par les populations civiles.
Depuis le 1er mai, ladite émission n’a plus été diffusée et les journalistes ont été « suspendus sans motif », a révélé lundi, l’ONG Reporter Sans Frontière (RSF).
Le paysage médiatique équato-guinéen est un des plus restreints, et plusieurs y dénoncent régulièrement un musellement de la presse. « Même le coronavirus n’échappe pas à l’hyper contrôle de l’information et à la censure », s’insurge Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.
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Dans un communiqué publié ce lundi, il réclame la réhabilitation de « ces journalistes qui n’ont rien fait d’autre que leur travail ».
L'année dernière, deux journalistes de la même chaîne avaient été arrêtés et détenus pendant douze (12) jours après avoir réalisé l'interview d'un juge qui critiquait la suspension dont il avait fait l'objet. Depuis leur sortie, ils n'ont toujours pas été rétablis dans leur fonction.
Il convient de rappeler que la radiotélévision Asonga, qui diffuse l'émission "Buenos dias Guinea", ou "Bonjour la Guinée (équatoriale)", une émission d'opinion et d'analyse est la seule privée. Elle appartient à Teodorin Obiang, vice-président du pays et fils du chef de l'Etat, Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 40 ans.
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