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Des habitants de Niamey saluent les projets de poursuites contre l’ancien président

Des Habitants De Niamey Saluent Les Projets De Poursuites Contre L'Ancien Président
L’éventuel procès de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum est devenu un sujet brûlant à Niamey ce lundi 14 août. Certains habitants de la capitale ont soutenu cette annonce de la junte au pouvoir.
L’armée a déclaré dans un communiqué que Bazoum serait jugé pour «haute trahison» et atteinte à la sécurité de l’État.
« Crime de haute trahison? C’est exactement ce qu’il [mérite], puisque ce monsieur a trahi le peuple nigérien, en essayant de mettre toutes les ressources du Niger à son compte. C’est inacceptable pour un président », a affirmé un habitant.
Le chef du coup d’État, le général Abdourahmane Tchiani, a déclaré dans son premier discours télévisé que le pays devait changer de cap pour assurer sa préservation et que lui et d’autres avaient décidé d’intervenir pour surmonter « les défis sécuritaires, économiques et sociaux ».
« Nous avons aimé ce que Tchiani a fait parce que (le président Mohamed) Bazoum a trahi notre pays, il l’a vraiment fait », a ajouté une dame.
Le colonel major Amadou Abdramane, membre du CNSP au pouvoir au Niger, a fait savoir que Bazoum était inculpé à la suite de ses échanges après le coup d’État avec des politiciens ouest-africains de haut rang et « leurs mentors internationaux », que les chefs de la révolte accusent de faire de fausses allégations et de tenter de faire dérailler une transition pacifique pour justifier une intervention militaire.
Il a ajouté que le régime militaire avait « réuni les preuves nécessaires pour poursuivre devant les autorités nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers ».
Un obstacle sur la voie de ce procès pourrait être le système judiciaire lui-même, a averti le secrétaire exécutif du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse du budget (un groupe local de défense des droits de l’homme).
« Le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie) doit disposer de toutes les preuves avant de le livrer à la justice, et remettre un président à la justice, c’est le destituer. Avec le coup d’État, la destitution est déjà faite », a analysé Ali Idrissa.
« Aujourd’hui, notre plus grande préoccupation est la nomination de ce ministre de la Justice qui, à nos yeux, ne garantit pas une justice libre », selon lui.
La CEDEAO et le département d’État américain ont déclaré lundi que la décision de poursuivre Bazoum ne « contribuait pas à une résolution pacifique de la crise ».
Les Nigériens vivent sous les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA depuis le début du coup d’État.
Avec Africanews