Déesse Major : la rappeuse arrêtée au Sénégal car jugée trop provocante

Il y a quelques jours, la rappeuse Ramatoulaye Diallo, plus connue sous le nom de Déesse Major, a été arrêtée au Sénégal. Un comité du pays a porté plainte contre elle, la jugeant « trop » sexy sur Snapchat et pendant un concert en 2014.

La chanteuse ne s’attendait sûrement pas à ce qu’une histoire vieille de deux ans refasse surface il y a quelques jours. Déesse Major a récemment passé quatre jours en prison après que le Comité pour la défense des valeurs morales au Sénégal (un collectif d’associations religieuses et de la société civile) ait porté plainte contre elle pour attentat à la pudeur et atteintes aux bonnes mœurs. Une plainte qui datait déjà de 2014, mais que le Comité a décidé de renouveler.

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La chanteuse a passé quatre jours en prison

Mini-short, collant et haut résille, poitrine bien mise en valeur et maquillage prononcé : voici comment l’artiste est apparue sur scène en 2014. Apparemment, le show a marqué les esprits, mais pas pour les bonnes raisons. Son accoutrement a été jugé trop provocant, ce que le Comité s’est empressé de dénoncer. Une plainte avait alors été déposée, sans suites. Celle-ci a refait son apparition à cause d’une vidéo Snapchat de Déesse Major qui, comme au concert, apparaissait en tenue sexy dans des positions suggestives. Le Comité l’accuse de ne pas être en accord avec « les valeurs religieuses et morales » sénégalaises, ce qui a valu à l’artiste quatre jours d’emprisonnement.

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La tenue de Déesse Major à son concert en 2014

Quand la rappeuse a été arrêtée, plusieurs personnalités africaines influentes l’ont soutenue, provoquant un véritable élan de solidarité. Finalement, le Comité a décidé de retirer sa plainte et son porte-parole Adama Mboup s’est exprimé : « Si nous n’avions pas introduit notre autorisation comme quoi on levait notre plainte, je pense qu’elle serait dans de sales draps. La liberté d’expression totale n’est permise nulle part, n’existe nulle part, à part les sociétés qui ont vraiment vocation à sacrifier leur culture et leurs enfants ».

Prudence, donc, Déesse Major ! Mais l’artiste, qui a été relâchée, n’est pas prête de changer : « Ils veulent m’éduquer comme si j’étais une gamine. Je suis majeure quand même. Et je suis artiste, je dois avoir ma liberté. Ça veut dire, de s’habiller comme je le pense ou de parler comme je le pense ».
Cette histoire s’inscrit dans la lignée des problèmes de censure que rencontrent les artistes africains, comme Snura Mushi.

Comprenez-vous la décision du Comité d’avoir porté plainte contre elle ?

 

 

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