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Déclaration de Nairobi : Un engagement fort en faveur de l’action climatique en Afrique

Déclaration De Nairobi : Un Engagement Fort En Faveur De L'Action Climatique En Afrique

L’Africa Climate Summit 2023 a été le théâtre d’une avancée historique dans la lutte contre le changement climatique. À l’issue de ce sommet, la « Déclaration de Nairobi » a été adoptée, marquant l’engagement solennel de l’Afrique en faveur de l’action climatique. Cette déclaration, fruit de débats acharnés entre les États africains, appelle à une taxe carbone mondiale et à une réforme des institutions financières internationales pour financer les initiatives climatiques en Afrique.

Dans cette déclaration, les dirigeants africains reconnaissent le rôle essentiel de l’Afrique en tant que partie de la solution face au changement climatique. Ils s’engagent à développer les énergies renouvelables, à promouvoir l’agriculture durable et à soutenir les industries vertes. Cependant, ils soulignent également l’impératif du financement pour réaliser ces ambitions.

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La déclaration exhorte la communauté internationale à tenir ses engagements, notamment les 100 milliards de dollars par an promis en 2014 ainsi que la mise en place d’un mécanisme de pertes et dommages, annoncé lors de la COP27. Ces financements sont cruciaux pour permettre à l’Afrique de faire face aux défis du changement climatique.

Ce sommet, qui avait initialement pour source d’inspiration la présidence du Kenya, pays leader dans la transition verte sur le continent, a également été l’occasion d’annonces majeures. Le président kényan, William Ruto, a révélé que 23 milliards de dollars d’investissements avaient été promis au cours de ces trois jours de sommet. Parmi ces promesses, 4,5 milliards de dollars proviennent des Émirats arabes unis, qui accueilleront la prochaine COP.

Le texte final de l’Africa Climate Summit 2023 s’avère plus exigeant que prévu, avec des demandes telles que l’instauration d’une taxe carbone mondiale et la création de nouveaux droits de tirage spéciaux du FMI dédiés au climat. Les dirigeants africains appellent également à des financements abordables pour la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique.

Cette déclaration met également en lumière les défis persistants en Afrique, notamment les 600 millions d’Africains privés d’accès à l’électricité et à des méthodes de cuisson propres. Les États africains producteurs de gaz ont plaidé en faveur de cette source d’énergie comme alternative moins polluante au charbon de bois.

La protection des forêts du bassin du Congo et la revendication d’une part des ressources océaniques, notamment minérales, ont également été intégrées à la déclaration. Cette version finale a été adoptée à l’unanimité après « trois journées d’intenses débats et d’échanges », selon le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

Ce sommet a été couronné de succès et marque un tournant dans la prise de conscience de l’Afrique quant à l’urgence climatique. Il est proposé que l’Africa Climate Summit se tienne désormais tous les deux ans, renforçant ainsi l’engagement continu du continent envers la protection de notre planète.