Les proches de Robert Mugabe ont révélé que l’ex-président zimbabwéen était rempli d’amertumes jusqu’à sa mort à cause de son éviction il y a deux ans.

Robert Mugabe, décédé à l’âge de 95 ans, était une figure emblématique suite à son rôle dans la lutte contre la minorité blanche. Il a dirigé le Zimbabwe de 1980 jusqu’à son éviction par l’armée en fin 2017.

Pour des proches comme Leo Mugabe, le neveu de l’ancien président, la manière dont il a été évincé du pouvoir par l’armée et remplacé par son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa a laissé un goût amer.

« Il était furieux. Vous pouvez imaginer que les gens en qui vous aviez confiance, ceux qui vous gardaient, ceux qui veillaient sur votre sécurité sont ceux-là mêmes qui se retournent contre vous », a-t-il déclaré à des journalistes devant la ferme de Mugabe dans le village de Kutama.

Selon Leo Mugabe, la santé de son oncle s’est détériorée rapidement après son éviction et il était furieux que ceux qui l’ont destitué n’ont jamais présenté les excuses.

Après l’annonce du décès de l’ex-président, Emmerson Mnangagwa a décrété des jours de deuil national.

Les voisins de Mugabe à Kutama affirment que le gouvernement devrait le traiter avec respect. « Le gouvernement devrait donner son nom à d’importants monuments, son nom devrait rester à jamais gravé dans les mémoires », a déclaré Richard Shumba, 57 ans.

Vendredi, même les opposants de Mugabe ont reconnu que l’ancien homme d’État avait apporté une énorme contribution au développement du Zimbabwe. Mais ils ont dit que c’était un libérateur qui s’était égaré et qu’il avait fini par recourir à des tactiques répressives.