La crise ivoirienne de 2010-2011 est une crise politique en Côte d’Ivoire qui a débuté après le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne de 2010. Le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat a abouti à un différend électoral pour cause de fraudes présumées.
En effet, les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel et Alassane Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquent chacun la victoire.
Laurent Gbagbo est finalement arrêté le 11 avril 2011. Le dernier bastion pro-Gbagbo tombe donc le 4 mai suivant ; le même jour, Alassane Ouattara est proclamé chef de l’État par le Conseil constitutionnel. Il faut de ce fait rappeler que la crise post-électorale a occasionné l’exil de 300 milles ivoiriens en 2011. Et en ce jour, plus de 272 000 ivoiriens ont regagné le pays puisque selon eux, les choses se sont calmées. Ce qui équivaut à un taux de retour de 90% d’ivoiriens en Côte d’Ivoire.
En effet, c’est un rapatriement volontaire qui est orchestré par la Direction d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA) en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR).
Mais une question se pose; celle de savoir comment la Côte d’Ivoire est-elle parvenue à ce taux de retour d’exilés politiques en ce moment pareil ? Puisque peu de temps sépare la côte d’ivoire du prochain scrutin présidentielle.
Rappelons que dans un des rapports rendu le 10 août 2012 suite à la crise, la Commission d’enquête nationale mise en place après l’investiture de Ouattara estime le nombre de morts total à 3 248 (1 452 morts imputés au camp Gbagbo, 727 au camp Ouattara et 1 069 non attribuées à un camp ou l’autre en raison de problèmes d’identification des victimes).
Lire aussi : Côte d’Ivoire/Une première grosse victoire pour Guillaume Soro