Dans son dernier album « Bon Courage », le célèbre artiste franco-congolais Kalash Criminel plonge dans la complexité du conflit entre le Rwanda et le Congo. A travers sa plume engagée, le rappeur a mis en lumière l’indifférence apparente de l’Occident à l’égard de cette situation.

Dans son style agressif et cru, Kalash n’hésite pas à aborder des vérités inconfortables. Dans « Bon Courage », il s’attaque au silence des puissances occidentales face à l’agression présumée du Rwanda dans l’est de la RDC, sous couvert de soutien aux rebelles du M23.

Dans cet opus de 17 titres, Kalash Criminel met à nu les dures réalités du conflit, en soulignant les souffrances endurées par les habitants de l’est du Congo. Des titres comme « Recrutement de Ben Laden » traduisent la frustration du rappeur, qui se demande pourquoi les gens sont censés danser alors que la guerre ravage Goma et ses environs. Il demande : « A l’Est, à Goma, il y a la guerre, et vous voulez qu’on danse », demande-t-il

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Kalash Criminel appelle l’Occident à l’action

Kalash ne s’arrête pas là, il interpelle également ses compatriotes pour leur manque d’action dans la dénonciation des atrocités commises dans la région. Il les met au défi de s’élever et de dénoncer les injustices dont sont victimes leurs compatriotes congolais.

Dans l’un des titres phares de l’album, « Ngannou », avec Bobby Shmurda, Kalash Criminel ne mâche pas ses mots pour dénoncer l’hypocrisie des nations occidentales. Il critique leur volonté de condamner la Russie tout en fermant les yeux sur les prétendues transgressions du Rwanda en RDC.

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La frustration de l’artiste est palpable lorsqu’il attire l’attention sur l’inaction de l’Occident, qu’il accuse de privilégier ses propres intérêts au détriment de la vie des personnes touchées par le conflit. Il déplore l’absence d’action concrète pour mettre fin à l’effusion de sang dans l’est du Congo, dénonçant le fait que la condamnation du Rwanda n’ait été faite que du bout des lèvres.

La sortie de l’album coïncide avec l’accord controversé de l’Union européenne avec le Rwanda sur le développement de chaînes de valeur durables pour les matières premières essentielles, une initiative qui a été condamnée par la RDC. Considéré comme un soutien au Rwanda, cet accord alimente la critique de Kalash Criminel sur la complicité perçue de l’Occident dans le conflit en cours.