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Covid-19/ Thierry Awesso suggère des solutions concertées entre les pays ouest-africains



Thierry Awesso est un Togolais et une personne très active dans le domaine des industries au Togo. Il dirige à la fois le Groupement des Industries du Togo (GITO), est vice-président au sein du patronat et est aussi à la tête de NIOTO. Cet homme battant s’active dans le milieu économique et n’hésite pas à apporter son expertise sur des dossiers relevant de son domaine au niveau de l’Etat togolais.

En ces temps de pandémie, Lomebougeinfo lui a accordé une interview exclusive dont nous reprenons ici l’intégralité . Il y évoque les mesures prises au niveau de l’entreprise qu’il dirige, les réalités du terrain, l’impact du coronavirus sur les activités économiques. M. Awesso a formulé en toute franchise  des recommandations à l’endroit de la population togolaise.

 

Quel est votre rôle  dans cette crise au niveau des industries du Togo ?

Ma première responsabilité est un rôle de mission. Déjà au niveau de NIOTO, nous veillons à protéger le personnel. C’est la raison pour laquelle nous avons pris un certain nombre de dispositions dont le lavage obligatoire des mains et la prise de température avant l’entrée proprement dite dans l’enceinte l’usine.

Des dispositifs de lavage des mains et séchage sont installés un peu partout sur notre site.

La sécurité du personnel est primordiale pour nous dans le sens où tout travailleur qui va à l’encontre des règles est sanctionné. Nous avons aussi une commission en charge de l’hygiène, la sécurité et la santé en milieu de travail qui sensibilise chaque agent poste par poste, atelier par atelier et veille à l’application de toutes les mesures adoptées par notre commission de riposte du COVD19 que je préside personnellement.

Le port de masque est obligatoire sur le site de NIOTO depuis le mois de Mars.

Des opérations de nettoyage des bureaux, de désinfection du site s’opèrent une fois par semaine par une société spécialisée en la matière.

Comment se porte aujourd’hui l’Organisation que vous présidez ?

Nous sommes dans une cellule de riposte économique mise en place par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Cette cellule est l’un des piliers sur lequel s’appuient la commission nationale de riposte présidée par le Président de la république (le second comité étant en charge de la riposte sanitaire). Nous avons chaque semaine des vidéoconférences grâce auxquelles nous réfléchissons sur la portée et l’impact des mesures adoptées. Nous faisons des propositions concrètes pour s’adapter à cette pandémie que nous avons décidé de combattre jusqu’à son dernier retranchement. Nous préparons les conditions d’une reprise économique progressive, tout en restant très sensible à l’impact de cette crise sanitaire sur les populations les plus vulnérables.

Quelles sont vos craintes vis-à-vis de l’actuelle augmentation des cas de contamination ?

Mes craintes sont réelles et fondées sur l’évolution des chiffres de la pandémie, quand bien même, nous assistons ces derniers temps à une stabilisation de cette progression. Nous avons vu les impacts négatifs du coronavirus dans le monde. Jusqu’à présent, nous remarquons que les mesures prises sous le leadership du président Faure Gnassingbé ont été salvatrices. Elles ont permis de contenir cette pandémie. A un moment donné, nous avons vu que le pays s’en sort bien. Mais, la responsabilité de chacun est engagée. Il faut absolument observer les mesures barrières qui sont de nature à limiter les risques. Nous sommes dans une guerre asymétrique c’est-à-dire que nous combattons un ennemi invisible avec lequel nous sommes contraints de cohabiter.

C’est le lieu également de rendre aussi un vibrant hommage aux médias pour leur travail de sensibilisation et leur engagement dans la gestion de cette situation inédite. Nous remporterons ensemble cette bataille contre le Coronavirus.

Si nous prenons en compte les manques à gagner que cette crise génère au niveau des entreprises, quelles sont vos doléances vis-à-vis de l’Etat ?

 

L’impact est très sérieux. 92 % des entreprises ont été très touchées. Au même moment, 25% des PME sont pratiquement fermées. 52 % ont perdu plus de 50% de leurs chiffres d’affaire d’après un sondage effectué par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT). D’autres domaines comme le tourisme, l’hôtellerie, la restauration ont été très sérieusement affectés. Dans les collatéraux, des emplois précaires soumis à rudes épreuves, des chômages techniques ou secs dans plusieurs cas sont signalés.

Au niveau des industries locales, tout dépend du secteur d’activité. La crise a fait augmenter nos charges et il nous arrive de vendre à perte puisque l’Etat a recommandé de maintenir le niveau des prix, en toutes circonstances pour ne pas aggraver la situation de nos compatriotes. Nous vendons parfois à perte. C’est notre effort de guerre

Néanmoins, cela a permis de créer une certaine émulation au niveau de la consommation des produits locaux. C’est pour cette raison que les entreprises faisant de produits de première nécessité n’ont pas vraiment connu de baisse d’activités. Si nous prenons l’activité ‘huile’, nous n’avons pas connu de baisse de chiffre d’affaire  Ce qui peut ne pas être pareil pour la Brasserie qui a vu les bars fermés, les fêtes annulés de même que d’autres événements importants. Par contre, les cimenteries s’en sortent aussi bien. Le Covid19 est une école pour nous tous. Cette crise a boosté la promotion de la consommation des produits locaux

Vivre avec la maladie, peut-on s’en passer ?

Cette réalité s’impose. Nous vivons avec le paludisme qui tue beaucoup plus.  Cela n’a jamais arrêté la vie sur Terre. IL y a eu Ebola, la fièvre de Lassa, le monde ne s’est pas pour autant arrêté. C’est plutôt une succession de défis de plus en plus difficile avec une capacité d’adaptation. L’homme s’adapte toujours et je crois que les filles et fils du Togo ne peuvent qu’avancer positivement. Il y aura un après covid19, avec des changements de comportement.

Quels sont vos conseils à l’endroit de la population togolaise ?

Les conseils sont de deux ordres : conjoncturel et structurel.

Au niveau des conseils conjoncturels, il faut déconstruire la façon dont nous vivons jusque là. Il faut  construire le nouveau citoyen togolais qui tient compte de la réalité. On ne peut plus s’embrasser comme avant, se saluer avec les mains. Nous devons comprendre que les choses ont évolué. L’hygiène et l’application des gestes barrière rentrent dans les normes auxquelles nous sommes tous contraints.

Au niveau structurel, nous avons les deux commissions qui sont en place et dont le travail nous amène à mieux nous adapter. Les conseils d’administration aujourd’hui se font par visioconférence. Nous nous adaptons au fur et à mesure et cela nous aide à faire davantage d’économies en évitant certains déplacements. Il y a un avant Covid19 et un après Covid19. Plus rien ne sera comme avant.

Personne ne viendra sauver notre pays à notre place. Nous devons nous restructurer, faire confiance à nos autorités qui ont pris le problème en main et prendre des décisions qui conduisent vers la victoire contre le Covid19. Les Togolaises et les Togolais doivent faire confiance en leurs autorités.

Mon souhait pour nos autorités, c’est de travailler plus sur des solutions concertées dans la sous-région tant au niveau de l’UEMOA que de la CEDEAO.

La grave crise sanitaire actuelle n’est pas togolaise, mais mondiale. Les solutions doivent être inclusives. C’est la raison pour laquelle, en se préparant pour l’ouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, nous devons absolument évoluer vers des solutions concertées qui soient appliquées dans chacun des pays de la sous région, au même moment. La maîtrise durable et pérenne de cette crise passe forcément par cette étape.

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