Le général Fred Ibingira et le lieutenant-général (Rtd) Charles Muhire sont en détention militaire. Les deux hauts gradés de l’armée rwandaise ont été ce mois-ci placés en détention militaire à des moments différents pour des violations distinctes liées à Covid-19, rapporte le New Times.
Le général Ibingira est le chef d’état-major de la Force de défense rwandaise (Force de réserve), tandis que le Lt Gen (Rtd) Muhire, lui-même ancien chef d’état-major de la Force de réserve RDF et chef d’état-major de l’armée de l’air, a pris sa retraite du service actif en 2014.
Des sources affirment que le général Ibingira a été arrêté le 7 avril après qu’il est apparu qu’il avait assisté à une cérémonie de mariage traditionnel (gusaba) à Butare Cell, secteur de Ngoma, district de Huye trois jours plus tôt.
Lire aussi : Des drones dans la lutte contre le paludisme au Rwanda
Les gusaba et les réceptions de mariage sont interdites en vertu des protocoles nationaux actuels sur les coronavirus, les seules traditions de mariage autorisées étant les cérémonies de mariage civil et religieux. Les deux derniers sont autorisés dans des conditions strictes de distanciation sociale.
Le New Times a appris que le Lt Gen Muhire avait été appréhendé le 24 avril au Pegase Resort Inn à Rebero, dans le district de Kicukiro à Kigali, où lui et 33 autres auraient bu un verre en violation des protocoles Covid.
Il est apparu depuis que les deux hommes ont été arrêtés par la police qui les a ensuite remis aux Forces de défense du Rwanda (RDF).
«Il est vrai que les deux officiers généraux sont en état d’arrestation en raison de leur implication dans des actes d’indiscipline», a confirmé mardi 27 avril le porte-parole du RDF, le lieutenant-colonel Ronald Rwivanga.
Il a reconnu que les deux généraux avaient enfreint les directives de Covid-19.
«L’institution (RDF) a un code de conduite qui nous oblige à être exemplaires», a-t-il dit, ajoutant que cela s’applique aussi bien aux officiers en service qu’à la retraite.
Le lieutenant-colonel Rwivanga a déclaré que les deux généraux ne devraient pas être inculpés car il s’agit d’un manquement à la discipline soumis à une procédure interne, ajoutant que les autorités compétentes détermineront la durée de la détention.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantRDF, a-t-il dit, «prend au sérieux une telle inconduite car elle a des implications sur le commandement et la structure. C’est un acte d’indiscipline.
Entre-temps, il est apparu que plusieurs autres personnes, dont deux hauts fonctionnaires de la police, avaient également été arrêtées en relation avec les deux incidents.
Le porte-parole de la police, le CP John Bosco Kabera, a déclaré mardi à cette publication que des dizaines de personnes avaient été arrêtées avec le lieutenant général (Rtd) Muhire, tandis que les enquêtes qui ont suivi la violation de Covid à Huye impliquant le général Ibingira ont abouti à l’arrestation de deux hauts commandants de la police dans la région. . Les deux sont le CSP Francis Muheto, commandant de la police régionale, Sud, et le SSP Gaton Karagire, commandant de la police du district, Huye.
Le porte-parole de la police a déclaré que les deux policiers avaient été arrêtés après que les enquêteurs eurent établi qu’ils étaient au courant de la violation mais qu’ils n’avaient pris aucune mesure.
Fidel Rugomwa, le propriétaire des lieux, a également été arrêté dans le cadre de l’incident de Huye, a déclaré Kabera.
Rugomwa a été détenu pendant environ une semaine avant d’être libéré après avoir payé une amende, a ajouté Kabera.
De même, tous les suspects civils qui ont été arrêtés avec Muhire ont depuis été relâchés. Les civils détenus pour violations de Covid-19 sont normalement relâchés après avoir payé une amende et passé une journée ou une nuit dans un lieu désigné (généralement un stade, à Kigali) ainsi qu’après avoir passé un test Covid à leurs frais.
Alors que le lieutenant général Muhire a été arrêté sur les lieux de Rebero, selon le CP Kabera, le général Ibingira a été placé en garde à vue trois jours après l’événement non autorisé de Huye, les autorités ayant eu vent de la cérémonie longtemps après sa arrêter.
Quelque 70 personnes avaient assisté à l’événement, a-t-il déclaré. « Comme nous l’avons toujours dit, il n’y a personne au-dessus de la loi. »
Lire aussi : Génocide au Rwanda : un nouveau rapport accable la France