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Couvre-feu au Mali : voici le témoignage d’un Togolais résidant à Bamako



La pandémie à coronavirus a obligé les certains pays de l’Afrique à décréter un couvre-feu. Comme le Togo, le Mali a fait autant mais c’est la manière d’exécution qui diffère selon les pays. Débuté au Togo le jeudi dernier, la manière dont ce couvre-feu est géré a fait l’objet des débats. Les forces de l’ordre et de sécurité gèrent le couvre-feu comme si Togo a décrété l’Etat martial.

Mais Au Mali, le même couvre est géré de façon humaine a indiqué un Togolais résidant à Bamako.

Voici l’intégralité du témoignage

 

Bon, qu’on se le dise. Cette affaire de couvre-feu dans les pays africains pour lutter contre le Covid-19 porte déjà une part d’aberration. Les vrais pays ont juste décidé et mobilisé les moyens pour confiner leurs peuples dans de bonnes conditions. Mais comme nous ce sont des caricatures grotesques d’Etats que nous avons, on peut comprendre qu’à défaut de pouvoir confiner les populations, on leur demande de ne pas sortir la nuit (une décision ayant de très lourdes conséquences pour plusieurs ménages et citoyens). Une solution bancale donc trouvée pour pallier au problème, qu’on pourrait accepter faute de mieux.

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Mais il faut que tout ceci se fasse avec le cœur. Au Mali, le couvre-feu est rentré en vigueur depuis plus d’une semaine, à partir de 21 heures. J’y ai déjà dérogé deux fois. La première fois, la police m’a juste demandé de rebrousser chemin et aller chez moi. Je l’ai fait. La seconde fois, un des policiers m’a fait une belle leçon qui m’a profondément touché. ‘ Monsieur, si vous les instruits vous ne respectez pas la loi, comment voulez-vous que les analphabètes le fassent ? ‘ M’a-t-il demandé. Je leur ai présenté des excuses et ils se sont proposé de me ramener chez moi, avant que je ne décline l’offre, leur montrant ma maison à deux pas.

 

Les rares cas de bastonnade dont j’ai entendu parler ici concernent des jeunes regroupés  dans les rues qui n’ont pas voulu obtempérer.

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Mais les images de bastonnade, de brimades et d’humiliations que j’ai reçues du Togo ce soir, pour un couvre-feu qui n’a été décrété qu’hier nuit, et qui est entré en vigueur ce soir, sont horribles et révoltantes.

 

Je ne sais quelles femmes mettent au monde ces corps habillés togolais, quelles femmes les dorlotent et les embrassent la nuit, quels enfants ils caressent et portent dans leurs bras quand ils rentrent chez eux après autant de méchanceté gratuite.

 

Le Togo, je l’ai toujours dit, est dirigé par trop de méchanceté. Mes frères et sœurs, demain, rentrez chez vous tôt, confinez-vous avant 20 heures.

Je me suis souvent posé cette question sur la méchanceté du Togolais envers l’autre, ce manque de compassion (ou plutôt cette cynique compassion). Nous la tenons de qui? Des Allemands, des Français ou de nos aïeux ?

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