Suite au coup d’État militaire survenu à la fin du mois de juillet au Niger, la situation politique en Afrique de l’Ouest demeure tendue. Le président Mohamed Bazoum a été renversé et arrêté, entraînant la suspension de toute coopération avec le Niger de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Face à cette crise, la CEDEAO a menacé d’intervenir militairement si les rebelles ne rétablissaient pas Bazoum au pouvoir. Cependant, malgré cette menace d’intervention militaire, le dialogue diplomatique reste au cœur des efforts déployés pour résoudre cette crise politique.
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a souligné dans une récente interview avec Al Jazeera que les conditions sur le terrain ont évolué depuis le coup d’État de juillet. Les autorités militaires du Niger ont engagé un dialogue avec la communauté internationale, ouvrant ainsi la voie à des pourparlers pacifiques pour résoudre la crise politique. Le président Bio a également noté que l’intervention militaire ne devrait être envisagée qu’en dernier recours, privilégiant ainsi le dialogue et la résolution diplomatique du conflit.
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Commandez MaintenantLe président Bio a évoqué l’exemple de son propre pays, la Sierra Leone, qui a connu un coup d’État militaire en 1996. À l’époque, Bio avait dirigé le coup, renversant le régime en place et instaurant un gouvernement militaire. Cependant, dans un geste en faveur de la démocratie, Bio a ensuite transféré le pouvoir à un gouvernement élu après les élections présidentielles de 1996. Il a qualifié ce coup d’État de « bon coup » en raison de son aboutissement démocratique.
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L’attention s’est aussi portée sur le coup d’État au Gabon survenu le 30 août. Interrogé sur la nature de ce coup, Bio n’a pas émis de jugement précis. Cependant, il a souligné l’importance de la gouvernance démocratique dans la région et a critiqué la mauvaise gestion dans certains pays, mettant en garde contre ses conséquences potentiellement désastreuses, telles que l’accentuation de la pauvreté et des souffrances des populations.
En outre, le président Bio a mis en lumière la tendance inquiétante de certaines puissances occidentales à soutenir des régimes autoritaires, contribuant ainsi à l’instabilité politique dans la région.