Le Président du Niger, Mohamed Bazoum, a été confronté à une situation politique critique jeudi dernier, lorsqu’un coup d’État militaire a renversé son gouvernement. S’exprimant sur les réseaux sociaux, le président déchu a promis de préserver les acquis démocratiques durement gagnés dans le pays.

Cette déclaration fait suite à un discours prononcé par des soldats à la télévision nationale, annonçant l’éviction de M. Bazoum du pouvoir et la suspension de toutes les institutions de la république. Ce coup de force marque le septième du genre en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale depuis 2020, témoignant de l’instabilité persistante dans cette région.

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Appel du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, pour contrer le coup d’État

Face à cette situation, le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, a lancé un appel sur les réseaux sociaux, invitant « tous les démocrates et patriotes » à se mobiliser contre le coup d’État. Cependant, l’emplacement exact du ministre n’était pas clair, alors que des membres de la garde présidentielle avaient auparavant fermé le palais présidentiel à Niamey et bloqué le Président Bazoum à l’intérieur.

La tension et les inquiétudes régionales et internationales ont augmenté suite à ces événements, étant donné que le Niger est un allié essentiel des puissances occidentales dans la lutte contre l’insurrection dans la région du Sahel. La lutte contre les militants djihadistes, qui ont mené une violente insurrection au cours de la dernière décennie, a mis en évidence l’importance stratégique du Niger pour les puissances étrangères.

En effet, le pays est en proie aux attaques violentes contre les villes et les villages, ce qui a contribué aux troubles politiques récents, y compris les putschs au Mali et au Burkina Faso depuis 2020.

La situation à Niamey, calme mais sous haute tension

La situation à Niamey était calme le lendemain du coup d’État, avec des frontières fermées et un couvre-feu national imposé par l’armée. Des partisans de Bazoum ont manifesté leur opposition au changement de pouvoir, mais ont été dispersés par les forces de défense et de sécurité. Pour l’instant, l’auteur du coup d’État reste inconnu, bien que la garde présidentielle soit dirigée par le général Omar Tchiani.

Cependant, c’est le colonel Amadou Abdramane, membre de l’armée de l’air, qui a lu la déclaration télévisée annonçant le renversement du gouvernement. Abdramane et neuf autres officiers en treillis ont affirmé que leur action était motivée par la détérioration de la sécurité et de la gouvernance dans le pays.