Les récentes secousses politiques au Gabon ont eu un impact direct sur les opérations du géant minier français Eramet dans le pays. Alors qu’un coup d’État militaire ciblant le président sortant Ali Bongo s’est produit, Eramet a décidé de « mettre à l’arrêt » ses activités dans la région, une décision ayant des répercussions significatives.

La situation politique au Gabon s’est soudainement tendue avec le coup d’État militaire en cours, visant à renverser le président Ali Bongo. Cette instabilité a incité Eramet, un acteur majeur du secteur minier, à réagir rapidement pour préserver la sécurité de son personnel et la protection de ses installations.

Lire aussi : Gabon : Ali Bongo renversé par un coup d’Etat après sa réélection ! (vidéo)

Eramet : Présence majeure au Gabon

Eramet, qui emploie environ 8 000 personnes au Gabon, a annoncé la mise à l’arrêt de ses activités dans le pays en raison des « derniers événements en cours ». Le groupe opère par le biais de deux filiales, chacune jouant un rôle vital dans l’économie gabonaise.

La compagnie Comilog, spécialisée dans l’extraction de manganèse, est une filiale clé d’Eramet. Le manganèse, un minerai essentiel pour l’industrie mondiale, est extrait par Comilog, ce qui en fait le deuxième plus grand producteur mondial de manganèse à haute teneur.

Setrag, l’autre filiale d’Eramet au Gabon, gère l’exploitation ferroviaire de la ligne reliant la côte atlantique au sud-est du pays, une région riche en minerais. Cette liaison de 650 km est vitale pour le transport des minerais ainsi que des passagers à travers la forêt équatoriale du Gabon.

L’annonce de la mise à l’arrêt des activités d’Eramet au Gabon a eu un impact significatif sur les marchés financiers. Les actions d’Eramet ont chuté de manière drastique à la Bourse de Paris, enregistrant une baisse de 18,83% à 61,85 euros.