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Côte d’Ivoire : Violents affrontements entre élèves + étudiants de l’Université d’Abidjan et la police



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Choc frontal très sévère entre les étudiants ivoiriens qui ont déserté les campus de l’Université Houphouet Boigny d’Abidjan pour investir la rue,  et la police ivoirienne qui se sont de nouveau affrontés mardi lors de la manifestation initié par les premiers pour protester contre le maintien par les autorités universitaires et gouvernementales  des « droits annexes »  qui se  révèlent plus onéreux que les frais d’inscription.

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Les affrontements entre les deux parties ont eu pour conséquence l’obstruction presque toute la journée des  voies d’accès de l’Université et la perturbation de la circulation dans ce quartier très chaud et populeux qu’est Cocody.

Dans une ambiance d’Intifada, « facaires » et flicaille massivement déployée pour les museler  se sont affrontés à coups de jets de pierres pour les uns et de tirs de gaz lacrymogènes pour les autres.

Vidéo Ivoire Soir TV

Comme à l’accoutumée, de nombreuses arrestations ont été opérées par la police. Mais n’ont pas suffi pour décourager les étudiants réunis sous la bannière de la puissante  Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), qui menacent  de ne pas se donner du répit tant que les autorités ivoiriennes n’auront pas entendu raison sur cette question des frais annexes exigés par les établissements de l’enseignement supérieur, pour soi-disant   « gérer les dossiers de chaque étudiant ». Des frais estimés à 10.000 francs CFA (15,25 euros) pour les établissements d’Etat et 200.000 CFA (300 euros) pour les établissements  privés.

« On nous dit que l’école et l’université sont gratuites, mais en vérité on paie des droits d’inscription et après on nous demande des droits « annexes ». Trop c’est trop. Nos parents n’ont pas les moyens », s’est insurgé Mamadou Soro, étudiant et membre de la Fesci, cité par nos confrères de l’Agence France Presse.

Cet étudiant qui,  comme tous ses camarades réclame depuis quelques années des bourses et de meilleures conditions d’études, ainsi qu’une réduction substantielle (à défaut de leur suppression) des frais de scolarité dans les lycées d’Etat ne comprend pas qu’il y ait de l’argent en milliards à débourser pour apaiser des hors-la-loi, mais rien ou presque, quand il faut faciliter la tâche aux étudiants qui ne demandent qu’à acquérir des connaissances pour contribuer efficacement à la construction du pays, et dont les parents sont quotidiennement aux prises avec la pauvreté et la cherté de la vie. Allusion est ainsi faite  aux importantes primes versées aux éléments de l’ex-rébellion pro-Alassane Ouattara qui s’étaient mutinés par deux fois l’année dernière, à raison d’environ 12 millions (18.000 euros) par mutin.

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Université d’Abidjan

En effet, si les précédentes manifestations estudiantines avaient débouché sur la suspension des « frais annexes » querellés dans certains établissements (publics notamment) par  le ministère de l’Enseignement supérieur, pour l’année académique 2017-2018, les étudiants qui exigent leur annulation pure et simple, ont plutôt le sentiment d’un grand  rétropédalage de cette même autorité pour cette année 2018-2019.

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Manifestations estudiantines en septembre 2017

D’où leur rangement en ordre de bataille jusqu’à satisfaction totale : « On continuera tant qu’on ne supprime pas les frais annexes », affirme à ce propos l’étudiant Mamadou Soro.

Il est cependant difficile de préjuger pour l’instant de l’issue de ce bras de fer, tant le régime politique ivoirien actuel a toujours considéré la Fesci créée au début des années 1990 dans le cadre de la libéralisation de l’espace sociopolitique en Côte d’Ivoire, comme un regroupement des opposants masqués, mieux, des partisans de l’ancien président Laurent Koudou Gbagbo, qui était alors le principal opposant au régime de feu Félix Houphouet Boigny. Bien plus, pendant les troubles de la décennie 2000 dans le pays, les partisans de Alassane Ouattara leur avaient collé l’étiquette de « milice pro-Gbagbo », et continuent deles considérer comme tels des années après.

Ndam Njoya Nzoméné

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