Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara et son ancien collaborateur Guillaume Kigbafori Soro ne s’appellent plus. « Depuis plus d’un an, il ne m’a plus téléphoné. Donc je n’ai aucun contact avec lui, de son fait », a-t-il laissé entendre.

Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le président Ouattara indique que celui qui a l’habitude d’appeler son fils ne sont plus parlé, remonte en février 2019. « La dernière fois que je l’ai vu, c’était en février 2019, avant qu’il ne démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale », fait-il savoir.

Selon le président ADO, c’est Soro qui était à l’origine de ce divorce. Mais après la démission de Guillaume Soro à la présidence de l’Assemblée nationale, l’on croyait, en tout cas, selon plusieurs informations, qu’ils tentaient tant bien que mal de se réconcilier.

Le président Ouattara s’est également prononcé sur le mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro. Pour lui, l’ex président de l’Assemblée Soro pouvait rentrer au pays.

« C’est lui-même qui a fait détourner son avion quand il a su qu’il allait être interpellé, comme tout citoyen sur qui pèse des soupçons d’infraction », a-t-il soutenu.

« Je peux vous dire que les faits qui lui sont reprochés sont très graves », poursuit le président du RHDP. Quant au niveau de l’enquête, il répond « qu’elle suit son cours, le plus normalement du monde ».

En ce qui concerne la candidature de l’ex chef rebelle à la présidentielle prochaine, Ouattara dit ne pas être intéressé. « Je ne suis pas intéressé par sa candidature ou par sa non candidature », a-t-il répondu. Pour lui, les candidatures ne sont pas officiellement ouvertes. « Ce qui m’intéresse, c’est la recherche de la vérité pour que la justice puisse faire son travail en toute indépendance », estime Alassane Ouattara.