Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo demande pardon aux ivoiriens et plaide pour le retour de Guillaume Sorro

Simone Gbagbo, l’ancienne première dame de la Côte d’Ivoire, a demandé pardon au peuple ivoirien, victimes des crises politiques. Elle a présenté ses excuses lors d’un meeting à Bouaké, ce dimanche 30 avril 2023.

« Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, emplois et ont été contraints à l’exil », a-t-elle-déclaré

Cette présentation d’excuses à Bouaké n’est pas anodine, en raison de l’histoire de cette ville. Elle était le centre de la rébellion ayant tenté de renverser Laurent Gbagbo en 2002. Ladite rébellion avait pris le contrôle du nord du pays pendant plusieurs années.

Mais, notons que la déclaration intervient à 2 ans des élections présidentielles et à moins de 6 mois des élections régionales et locales.

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 « J’accorde mon pardon à tous ceux qui ont causé du tort à la nation ivoirienne et à ma personne », « à mes proches » et à sa « famille politique », a-t-elle ajouté tout en poursuivant comme suit devant les militants et sympathisants de son parti le :

« J’exhorte tous les responsables politiques de la Côte d’Ivoire à me suivre dans cet exercice ».

Simone Gbagbo pour la réconciliation nationale en cours       

Plusieurs membres des autres partis politiques du pays étaient présents, lors de son meeting et ont assisté au discours émouvant. Dans sa déclaration, Simone Gbagbo a aussi demandé le retour de Guillaume Sorro, chef de la rébellion en 2002. Celui-ci, actuellement en exil, est condamné à perpétuité dans une affaire de « tentative d’insurrection ».

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Pour Simone Gbabo, c’est dans l’intérêt du pays qu’il revienne afin de participer pleinement au processus de réconciliation nationale, initié par le président Alassane Ouatarra. Néanmoins, elle a bien précisé qu’elle n’approuvait pas l’action que Sorro avait faite, mais lui pardonne.

Enfin, elle a déploré le manque de transparence et d’équité dans le pays. Elle suggère que les élections prévues pour septembre 2023 soient reportées.