Alassane Ouattara était face aux deux chambres du parlement le 05 mars dernier. S’il a annoncé à cette occasion ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, le but de sa présence à Yamoussoukro était de proposer des réformes de la constitution. Celles-ci portent sur trois points.
Alassane Ouattara avait annoncé des réformes de la constitution depuis plusieurs mois. Face aux députés et sénateurs jeudi à Yamoussoukro, il a fait connaître les textes pour lesquels il souhaite des modifications.
Il s’agit premièrement de l’article 55 relatif au poste de vice-président. Le chef de l’Etat souhaite une modification pour faire du vice-président une personnalité nommée par le président de la république, là où le texte actuel impose un ticket président-vice président pendant l’élection.
” La deuxième réforme concerne le pouvoir législatif. Par la modification de l’article 90 pour assurer une continuité parlementaire. Ainsi, le Président de la République propose qu’en cas d’impossibilité d’organiser des élections parlementaires dans les délais prescrits par la Constitution, le Parlement demeure en fonction jusqu’à l’organisation des prochaines élections.”,est-il écrit dans le projet de réforme. Ce texte aura pour conséquence, s’il est adopté, de maintenir en l’Etat l’Assemblée nationale fortement dominée par le parti au pouvoir le RHDP, ceci, au cas où l’élection législative n’a pas lieu en décembre comme prévu.
Enfin, troisième et dernier point de modification, concerne l’organisation judiciaire. Alassane Ouattara veut transformer la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat comme des Institutions de la République, au même titre que la Cour des Comptes. Conséquence de ce texte, la disparition de la Cour Suprême.