L’avocat de Laurent Gbagbo met la pression sur la CPI. Me Emmanuel Altit demande instamment que les actes du procès qui a opposé le procureur Bensouda à Laurent Gbagbo et Blé Goudé soient rendus publics. En un mot, l’avocat appelle à la déclassification des preuves et autres éléments du procès, afin que tout le monde puisse s’en imprégner convenablement.
Dans une lettre adressée aux juges de la CPI, Me Altit prie le greffe de faire diligence pour mettre à la disposition du public, tous les actes qui ont constitué le procès Gbagbo contre le bureau du procureur. Il s’agit d’un acte de clarté juridique historique, selon l’avocat. Pour Me Altit, c’est avant tout ce que prévoient les textes de la CPI, mais surtout cela participe de la fixation du procès dans l’histoire. De sorte à ce que les actes dudit procès soient accessibles immédiatement à tous ceux qui veulent les consulter.
« La déconfidentialisation du dossier est une étape essentielle puisqu’elle permet au public d’avoir un véritable accès au dossier. C’est la condition nécessaire de l’appropriation par le public du processus judiciaire et de l’acceptation de la décision de justice.« , écrit Me Altit Emmanuel dans son nouveau mémoire, déposé à la Cour Pénale Internationale ces jours-ci.
Parmi les documents que Me Altit souhaite voir déconfidensialiser, il cite entre autres les écritures des Parties et participants, les éléments de preuve, les déclarations antérieures de témoins versées au dossier de l’affaire, les transcriptions d’audience et les décisions des Juges. In fine, l’avocat dit viser un objectif ultime. Que soit respecté le principe de transparence qui s’applique à l’œuvre de la justice.