Depuis le début de la crise sociopolitique que traverse la Côte d’Ivoire, les appels à l’aide se multiplient. C’est encore au tour du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de relancer l’appel. Henri Konan Bédié s’insurge contre le silence des institutions internationales face à la crise.

Sur les réseaux sociaux, les membres de l’opposition ainsi que les citoyens estiment que la communauté internationale a un rôle à jouer pour empêcher la Côte d’Ivoire de sombrer dans le chaos. L’opposition ivoirienne en l’occurence le PDCI est inquiet face aux arrestations qui se multiplient au sein de leur rang.

« Aujourd’hui, les forces de l’ordre agissent comme des milices faisant fi des droits humains. Des opposants, de Pascal Affi N’Guessan à Maurice Kakou Guikahué, sont déportés et emprisonnés pour leurs idées », s’est indigné Henri Konan Bédié sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter : « Ce régime de la peur instauré par Alassane Ouattara montre à quel point la répression a pris le pas sur la démocratie, au vu et au su de la communauté internationale qui ne réagit pas ».

Henri Konan Bédié exige « une nouvelle fois la libération des opposants et la levée des blocus autour des résidences des opposants ». Il fait d’ailleurs partie de ces opposants qui sont en résidence surveillée. « Nous appelons les ONG et organisations internationales à dénoncer la dictature qui s’installe en ce moment même en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé.

Notons que selon le procureur Richard Adou, Pascal Affi N’Guessan et l’ancien ministre Albert Mabri Toikeusse font l’objet d’enquêtes pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme ». Quant à Henri Konan Bédié, les autorités ont décidé de le placer en résidence surveillée compte tenu « de son âge et de ses conditions physiques ».