La société civile a également eu droit à s’exprimer au meeting des leaders politiques du dimanche dernier, à Yamoussoukro. Ainsi, Gbalet Pulchérie, présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne ( ACI) a invité toutes les forces vives de l’opposition à s’unir pour empêcher la modification de la Constitution ivoirienne.
La présidente Gbalet Pulchérie a tenu tout d’abord à remercier les partis de l’opposition pour la considération exprimée à l’égard de la société civile. « Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que la société civile est l’arbitre du jeu politique. Et nous voulons remercier l’opposition de nous avoir associés à cette importante manifestation qui est plus citoyenne que politique, car il s’agit de défendre notre Constitution », a-t-elle exprimé.
La tête de l’ACI a enfilé le manteau d’arbitre à la société civile pour donner un « un carton jaune aux députés du Rhdp et féliciter l’opposition parlementaire ». Gbalet Pulchérie estime donc que « ce sont de vrais députés qui ne prennent pas de décision contre le peuple ». Avant d’ajouter : « Vraiment merci à vous pour votre attitude responsable. Comment peut-on demander la gratuité de la Cni et des députés peuvent-ils répondre non sans nous consulter nous, le peuple. Comment peut-on préparer le viol de la démocratie à travers la modification de la Constitution et des députés peuvent-t-ils répondre oui sans consulter nous le peuple. Quel est ce pays où l’avis du peuple n’a aucune valeur ?»
La représentante de la société civile rappelle qu’au nom de la réconciliation et la paix, « la vraie société civile, sommes allés à la Haye le 06 février 2020 pour réclamer la libération du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé… Avant de parler d’élection, libérez les prisonniers militaires. Avant de parler d’élection, libérez les parlementaires détenus.»
Lire aussi : La guerre de 2010 nous a surpris mais cette fois-ci, on voit la guerre venir
« Mobilisons-nous pour dire non aux élections si les conditions ci-dessus citées ne sont pas réunies. Fiers Ivoiriens, notre bonheur et notre délivrance dépendent de nous-mêmes. Le pays compte sur chacun de nous. Soyez pro-Côte d’Ivoire. Soyez prêts pour les prochains mots d’ordre. Je vous remercie ! », a conclu Mme Gbalet.