Disposer de données fiables afin de mettre fin au virus VIH en Cote d’Ivoire, c’est l’objectif de l’étude dénomée Côte d’Ivoire Population-based HIV Impact Assessment(CIPHIA), en francais: » Evaluation de l’Impact du VIH dans la Population en Côte d’Ivoire » . L’étude CIPHIA qui nécessitait la collecte de spécimen de sang d’un échantillon national représentatif d’Ivoiriens à vu la participation de plus de 21 000 personnes issues de 11 500 ménages. En outre, les personnes qui ont fourni les échantillons de sang étaient questionnés sur leur connaissance du VIH, leurs antécédents relatifs au dépistage et leurs comportements. Les personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH dans les ménages ont été référées à des services de soins et traitement.

A la fin de l’étude, à l’aide des réponses et des résultats des analyses sanguines, les modèles statistiques dresseront un tableau plus détaillé de l’épidémie actuelle du VIH en Côte d’Ivoire et fourniront des données qui n’étaient pas disponibles auparavant. Le CIPHIA permettra notamment de mieux décrire le nombre d’Ivoiriens vivant avec le VIH qui connaissent leur statut et reçoivent un traitement de qualité.

« Les résultats de l’étude aideront les autorités à mieux cibler leurs activités sur le VIH en vue de sauver plus de vie, et cette opportunité est possible seulement parce que beaucoup d’Ivoiriens ont choisi d’y participer, » a déclaré le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis, Mme Katherine Brucker.

Une fois terminé, les résultats du CIPHIA seront rendus publics et les données du CIPHIA feront partie de la Situation Room de ONUSIDA, une plate-forme logicielle lancée récemment, qui rassemble les données de diverses sources et présente les informations dans des formats faciles à comprendre. Le CIPHIA et la Situation Room bénéficient de assistance globale du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique d’élévant à 110 milliard de Fcfa ($200 million).

D’autres pays, comme le Lesotho, le Malawi, le Swaziland, le Zimbabwe, la Zambie, et l’Ouganda, ont mené des études similaires au CIPHIA. Le Cameroun qui a achevé sa collecte de données en février, est le premier pays d’Afrique Francophone à le faire.