Après la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo aura éventuellement à faire avec la justice ivoirienne. Un collectif de parents de sept femmes tuées à Abobo lors de la crise postélectorale de 2011 compte porter plainte contre lui « pour assassinat, complicité d’assassinat ». L’annonce a été faite ce lundi à travers une déclaration devant la presse.

L’Association des parents des femmes martyres d’Abobo (APAFEMA ne pense pas baisser les bras en marge de cette nouvelle procédure ouverte à la Cour pénale internationale.

« En marge de la nouvelle procédure en appel ouverte à la CPI (Cour pénale internationale), nous, parents des femmes martyres d’Abobo, avions décidé de porter plainte devant les tribunaux ivoiriens contre Laurent Gbagbo et x pour assassinat, complicité d’assassinat », peut-on lire dans la déclaration lue par le président de l’association Mamadou Bamba, face à la presse.

Pour ce faire, l’APAFEMA a dit avoir « saisi la justice ivoirienne pour l’ouverture d’une enquête sur les circonstances et les auteurs de l’assassinat » des sept victimes « tuées le 03 mars 2011 ».

L’ouverture « d’un procès avec des éléments précis permettra enfin de restituer la vérité » et « savoir les auteurs, les complices et les commanditaires de ce crime odieux », indique le communiqué.

Les juges de la CPI ont décidé le 28 mai dernier d’alléger certaines conditions imposées à M. Gbagbo. Il est autorisé à cet effet à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement en 2019 de crimes contre l’humanité.

Cette décision a réveillé le courroux des parents des victimes d’Abobo. « Nous, parents des victimes des femmes martyres d’Abobo, avions reçu cette décision d’acquittement comme un coup de poignard dans le dos », a affirmé M. Bamba.