En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

Côte d’Ivoire : bras de fer autour de l’éligibilité de Guillaume Soro



C’est une bonne nouvelle pour le candidat Guillaume Soro. Reste à savoir si le gouvernement ivoirien ou du moins le Conseil constitutionnel réagiront favorablement. Cela fait la deuxième fois que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples prend une décision en faveur de Guillaume Soro. La première fois, elle était contre la condamnation de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne à 20 ans de prison et le mandat d’arrêt lancé à son encontre.

On se rappelle que le candidat déclaré à la présidentielle du mois d’octobre prochain a été aussi contraint à l’exil d’où il faisait toutes ses activités. Il était particulièrement actif via les réseaux sociaux et est devenu dans la foulée un opposant farouche à son ancien « mentor ». Malgré le contexte, M. Soro a tenu à faire déposer sa candidature dans les cadres de la présidentielle et est convaincu qu’il gagnera à tout prix. C’est ce qui a été fait par ses partisans au niveau de la Commission électorale indépendante (CEI) le 31 août, date de clôture des dossiers de candidature.

 

Condamné à l’exil malgré lui

 

Néanmoins, il faut noter que Guillaume Soro a écopé de la privation de ses droits civiques et politiques pour 5 ans. Cette décision a débouché sur la radiation de son nom sur les listes électorales, lui et d’autres candidats potentiels comme l’ancien président Laurent Gbagbo ou encore Charles Blé Goudé. En réalité, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro n’est ni éligible c’est-à-dire ne peut déposer de candidature pour aucune élection ni être électeur pour dire qu’il ne peut voter à aucune élection que ce soit.

Sans surprise, la candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale a été rejetée ce lundi par le Conseil constitutionnel. Dans la foulée, le candidat Guillaume Soro maintient sa position, celle de prendre part à la présidentielle de 2020 et annonce d’âpres combats à venir. L’on ne saurait se mettre dans la tête de l’ex-rebelle qui a plusieurs reprises a dit : « Ouattara va brûler la Côte d’ivoire ». Avec quoi ou encore comment peut se demander un citoyen lambda ? Comme début de réponse, les manifestations publiques émaillées de violences font partie malheureusement et désormais partie du quotidien des Ivoiriens, les casses, les pillages, les incendies de voitures s’enregistrent ça et là. Les récentes manifestations du mois d’août ont fait 5 morts, 104 blessés dont des policiers et des civils. 68 personnes ont été interpellées pour trouble à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui. Le tableau est sombre. Dans ce contexte où Guillaume Soro a même annoncé une nouvelle étape du combat pour la démocratie en Côte d’ivoire. En attendant, la Cour africaine des droits de l’homme s’est de nouveau prononcée.

 

 

Ce que pense la CADHP du cas Guillaume Soro

La Cour s’est réunie et a décidé que la condamnation de M. Soro soit tout simplement annulée. En avril dernier, la Cour avait demandé à l’Etat de Côte d’ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro; faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de sa réception.

« La Cour donne des injonctions à l’Etat de Côte d’ivoire. Elle ordonne à l’Etat défendeur de : surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre du Requérant Guillaume Kigbafori Soro subséquemment à l’Ordonnance du 22 avril 2020 jusqu’à la décision de la Cour sur fond de la cause; prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le Requérant Guillaume Kigbafori Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre; et faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de quinze (15) jours , à compter de la date de sa réception », lit-on dans la décision rendue ce 15 septembre. L’un des aspects les plus importants dans cette affaire est de savoir si l’Etat de Côte d’ivoire va exécuter la décision de la Cour. Il l’a déjà ignoré de par le passé.

 

Guillaume Soro, plus fragile que jamais

 

Guillaume Soro est en réalité plus fragile que jamais. Après la condamnation qui pèse sur lui, il est obligé de vivre loin de son pays. Exilé, lui qui a pris le pouvoir aux côtés de son ancien mentor Alassane Ouattara est tombé pour de bon en disgrâce. Son affaiblissement ne saurait se limiter à un procès dont le verdict est toujours rejeté par lui et ses partisans de Générations et peuples solidaires (GPS).

Plusieurs de ses collaborateurs et même parents sont en prison. Comme l’a fait savoir le député de Ferké, tout cela est un coup préparé par le président ivoirien Alassane Ouattara (l’homme providentiel venu du FMI comme il le surnomme) dont il se dit déçu après s’être battu pour lui il y a une dizaine d’années. La fragilité de Guillaume Soro, c’est aussi cette presque impossibilité de rentrer dans son propre pays, la Côte d’ivoire malgré qu’il y ait occupé de grandes et hautes fonctions.

Plusieurs Soroistes ont été interpellés et emprisonnés lors du retour manqué de leur président en décembre 2019. Si on se fie à une des récentes publications de Guillaume Soro, ses proches qui sont en prison sont nombreux. On note Yao Soumaila, Kanigui Soro, Camara Loukimane, Kamaraté Souleymane Kone, Karidioula Souleymane, Tehfour Koné, et la liste est longue. On ne saurait passer sous silence Alain Lobognon, plus connu sur la scène politique pour être en prison à cause d’une publication sur le réseau social Twitter.

Implantée à Arusha, en Tanzanie, la Cour africaine des droits de l’homme a même ordonné de surseoir à l’exécution des mandats de dépôt contre 19 partisans de Soro et exigé leur remise en «liberté provisoire». Et pourtant, les lignes n’ont pas bougé. Bougeront-elles cette fois-ci ?

Rejoignez DOINGBUZZ PREMIUM

Découvrez un monde de contenus exclusifs et d'opportunités.

Accédez Maintenant

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT
Mots-clés associés à l'article :

Newsletter

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !