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Coronavirus : vivre seul en confinement



Hélas, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne lorsqu’il s’agit de vivre confiné. Beaucoup se retrouvent seul, terrés dans leur petit studio ou leur maison de campagne. Comment garder le moral dans ce contexte d’isolement ?

Éviter une pandémie de… solitude

Depuis le mardi 17 mars midi, les consignes de confinement ont été drastiquement renforcées. Cette distanciation sociale renforce très largement le sentiment d’abandon pour les personnes vivant seules. En ces temps de pandémie, le covid-19 est une menace à prendre très au sérieux pour les individus isolés.

Anxiété, stress, voir dépression… comment garder le moral et ne pas céder à la déprime en période de confinement ?

Selon la Fondation de France, 12% des personnes isolées se sentent souvent abandonnées, exclues, et inutiles. Soit 6% de l’ensemble des français. / © MaxPPP
Selon la Fondation de France, 12% des personnes isolées se sentent souvent abandonnées, exclues, et inutiles. Soit 6% de l’ensemble des français. / © MaxPPP

Comment vivre « seul » et « normalement » en quarantaine ?

Contacté par téléphone, Claude B., psychothérapeute dans l’Hérault, assure que la solitude en période de confinement, est à prendre au sérieux.

La solitude est encore plus accentuée car les gens ne sortent pas. Ils sont complètement isolés, privés de visite et seuls avec eux-même. Je pense qu’il est essentiel que les personnes en situation d’isolement s’ancrent dans leur quotidien, dans la réalité. Revenir au concret. Vivre l’instant présent. Garder le contact avec la nourriture. Préserver leur sommeil. Faire du sport. Ecouter de la musique. Danser. Chanter. Il faut que chacun trouve toutes ses ressources et ce sur quoi s’appuyer, s’accrocher, pour s’ancrer dans la réalité et ne pas se laisser sombrer. Tout le monde est touché par la solitude. Les personnes âgées, les jeunes, les étudiants. Il faut aussi lâcher les médias et les réseaux sociaux. Trop de fake news. C’est très anxiogène. Il faut s’informer mais via un seul canal comme le site du gouvernement par exemple. Pour finir, il faut être attentif à tout le monde. Par exemple, vous pouvez peut être discuter avec votre voisin qui est en situation d’isolement, chacun depuis votre jardin, en respectant tous les gestes barrières. Cela peut être salvateur pour certains.

Les effets du confinement sur notre psychisme

Les modalités et conditions d’un confinement jouent beaucoup sur notre niveau d’anxiété. En effet, lorsque la date de fin est longue (pour le moment d’ici deux semaines), voire indéfinie, l’impact psychologique est très important pour certaines personnes. Selon plusieurs scientifiques, cet impact psychologique pourrait même perdurer dans le temps, après confinement, jusqu’à plusieurs années.

En 2015, une étude de chercheurs de l’Université Brigham Young démontrait déjà que la solitude était aussi dangereuse pour la santé que l’obésité, le tabagisme et l’inactivité physique. Suivant ce raisonnement, il a été établi que la solitude rendait les gens « plus malades« . Elle augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, de dépression et de démence.

Selon la Fondation de France, 65% des personnes isolées pensent qu’il est difficile de rencontrer des gens et de discuter avec les autres autour de chez eux. Cela concerne 41% de l’ensemble des français. / © MaxPPP
Selon la Fondation de France, 65% des personnes isolées pensent qu’il est difficile de rencontrer des gens et de discuter avec les autres autour de chez eux. Cela concerne 41% de l’ensemble des français. / © MaxPPP

Autre point important, la solitude contribue grandement au stress. Or, il est prouvé que l’angoisse a de nombreux effets néfastes sur la santé : hypertension artérielle, insomnie, indigestion, et même de mauvaises habitudes alimentaires. D’autres études prouvent même que la solitude s’avère dangereuse pour l’organisme et affaiblirait notre système immunitaire. 

Conclusion, « confinement » et « solitude » sont des sujets à prendre très au sérieux, à la fois pour les personnes âgées qui sont généralement les plus isolées, mais aussi les jeunes célibataires.

Une chaîne de solidarité s’organise sur les réseaux sociaux

Chez certaines personnes, les répercussions du confinement peuvent être nuisibles au point de conduire au suicide. De jour comme de nuit, l’association SOS Amitié est à l’écoute de toute personne ayant besoin de soutien, dans le respect de l’anonymat et de la confidentialité au 09 72 39 40 50 ou par chat. C’est également le cas de l’association Suicide Écoute au 01 45 39 40 00.

 

https://twitter.com/SoutienConfine/status/1239665207628247040?s=20

 

Des nombreux internautes, soucieux de leurs co-citoyens, affichent également leur soutien et proposent leur aide aux personnes isolées.

 

https://twitter.com/melodykelia2159/status/1239590494520270848?s=20

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