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Coronavirus : va-t-on manquer de Chloroquine en Afrique ?



Le coronavirus semble être un peu plus humble avec le continent africain, par rapport à la réalité en Europe ou aux États-Unis. Cependant les nombres de cas et de décès augmentent très rapidement, on dirait que l’OMS avait bien vu quand elle avertissait par le biais du directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus que : « Le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui ».

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Même si les efforts sont diverses et multiples vis-à-vis de la pandémie, les pays africains inscrivent de plus en plus de nouvelle infection. Toujours dans la lutte contre le Covid-19, certains pays ont foi dans le traitement suggéré par le professeur chercheur Didier Raoult, un traitement à base de la Chloroquine. Même si les pays européens hésitent à adopter officiellement et définitivement ce moyen de guérison, plusieurs pays d’Afrique se sont déjà défoulés sur les marchés du médicament jusqu’ici utilisé contre le paludisme. De fait, les stocks de chloroquine commencent à diminuer.

 

En effet, pas plus tôt que lundi 23 mars dernier, un essai clinique européen, du nom de ‘Discovery’, a débuté pour tester plusieurs traitements contre le Covid-19. Dans cette veine, quatre (4) traitements et cinq (5) molécules au total seront testés, dont la chloroquine.

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C’est visiblement un fait qui risque de créer encore plus d’affluence sur le marché, d’autant plus que ce n’est pas un produit inconnu de la population africaine, ce continent qui n’a attendu l’autorisation de personne pour commencer à s’administrer ce produit. Conséquence directe, une pénurie absolue des stocks. Or, l’ OMS redoute qu’ils ne soient d’abord utilisés par les pays riches, au détriment de l’Afrique.

 

« L’exportation de la chloroquine en dehors de la France devient problématique. Cela veut dire que la priorité pour Sanofi qui produit le Plaquenil (ou hydroxychloroquine) sera probablement l’Europe. C’est un exemple. Comme celui des tests diagnostiques qui ont été validés aux États-Unis. La production sera principalement utilisée aux Etats-Unis. Ce qui met en avant un problème d’accès aux médicaments, d’accès aux diagnostiques qui sera d’abord réservé aux pays riches », s’est inquiété Yap Boum qui dirige le département logistique Afrique de Médecins Sans Frontières.

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Mais le Professeur Moussa Seydi paraît plutôt confiant sur les stocks au Sénégal où l’efficacité de la chloroquine attend d’être confirmée sur les patients auxquels le produit a été administré.

 

« A Dakar, nous avons un stock pour pouvoir traiter un certain nombre de malades. Et parallèlement, le gouvernement a fait les démarches nécessaires pour qu’on puisse bénéficier d’au moins 100.000 traitements », a-t-il rassuré.

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Toutefois, il met en garde contre l’automédication. La chloroquine est en effet contre-indiquée pour les enfants de moins de six ans, les femmes enceintes, celles qui allaitent ainsi que les patients atteints de certaines pathologies.

 

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