Le virus continue de se propager dans le monde entier, et les mesures prises à son encontre ne cessent de durcir non-plus. Au Sénégal, le chef de l’État a déclaré l’État d’urgence, bien entendu dans l’intention de faire barrière à la pandémie.
Étant des pays hautement touchés par le coronavirus, le Sénégal compte aujourd’hui 71 patients atteints du coronavirus et 1561 personnes en contact avec les infectés. D’un premier cas le 2 mars 2020, le Sénégal a vu grimper très rapidement le nombre de malades de l’épidémie. Une situation qui donne évidemment raison à Macky Sall qui a trouvé astucieux de hausser le degré des mesures prises contre la propagation du covid-19 au Sénégal. L’État d’urgence a été décrété.
22 Mars 2020, Des Membres Des Services De Santé Et D&Rsquo;Hygiène Sénégalais Se Préparent À Désinfecter Les Rues D&Rsquo;Un Marché De Dakar Dans La Lutte Contre Le Coronavirus
La décision a été publiée ce lundi 23 mars lors du journal de 20h00 de la télévision nationale. Dans un discours dûment élaboré et exhibant la nature urgente de la situation, le dirigeant de l’État sénégalais a exhorté ses compatriotes à se plier aux dispositions drastiques mis en vigueur par le gouvernement, notamment l’État d’urgence et un couvre-feu de 20h00 à 6h00 du matin, instaurés dès la date du discours.
Le président Macky Sall, dans le plus grand souci de protéger la nation sénégalaise, a pris soin de revenir lui-même une nouvelle fois sur la question urgente et inédite de la pandémie. Il est surtout touché par l’aspect « infiniment petit » du virus qui fait ravage dans le monde entier, qui ne laisse personne épargné sur son passage.
« Ce moment est inédit dans l’histoire de l’humanité. Voilà que l’infiniment petit fait trembler le monde entier, de façon brutale, rapide et massive ; ignorant les frontières, frappant sans distinctions pays riches comme pays pauvres, et sans égard pour le statut social des uns et des autres.
Gouvernants et gouvernés, riches ou pauvres, personne n’est à l’abri du Covid-19.
Depuis trois mois, une véritable guerre mondiale s’est déclenchée contre cet ennemi commun. Notre pays n’est pas en reste ».
Comme pour démentir les allégations selon lesquelles il y aurait un traitement possible au Sénégal, Macky Sall a fait savoir que : « …à ce jour, il n’y a aucun vaccin ni médicament homologué contre le covid-19 », avant de poursuivre que :
« Ce soir, mes chers compatriotes, et je vous le dis avec solennité, l’heure est grave.
La vitesse de propagation de la maladie nous impose de relever le niveau de la riposte. À défaut, nous courons un sérieux risque de calamité publique.
En conséquence, en vertu de l’article 69 de la constitution et de la loi 69-29 du 29 avril 1969, à compter de ce soir à minuit, je déclare l’État d’urgence sur l’étendu du territoire national ».
Vu la gravité de la situation, le président de la République sénégalaise s’est donné la tâche de spécifier les différents pouvoir que l’état d’urgence aura promus aux autorités compétentes sur les citoyens.
Conformément à la loi sur l’état d’urgence, ces mesures auront en particulier aux autorités administratives compétentes le pouvoir :
De réglementer ou d’interdire la circulation des personnes, des véhicules et des biens dans certains lieux et à certaines heures ;
D’interdire à titre général ou particulier, tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique ;
D’ordonner la fermeture provisoire des lieux publiques et lieux de réunion ;
D’interdire, à titre général ou particulier, des réunions publiques ou privées de quelque nature qu’elles soient, susceptibles de provoquer ou d’entretenir le désordre puis.
Puis de préciser que : « ces mesures, non exhaustives, pourraient évoluer en fonction des circonstances.
Elles sont assorties d’un couvre-feu sur l’étendu du territoire national, de 20 heures à 6 heures ».
La population sénégalaise et le monde entier espèrent qu’avec toutes ces mesures victoire sera effective sur ce virulent virus.