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Coronavirus : la fin dans trois mois ?



La crise du coronavirus finira en juin 2020, si on s’en tient aux dispositions prises par le gouvernement ivoirien. Trois ou douze mois de souffrances? Assalé Tiémoko nous en dit plus.

Devant la crise sanitaire inédite qui s’est abattue sur le monde et dont personne, à ce jour et concrètement, ne peut prédire quand elle finira et dans quel état elle laissera l’économie mondiale et principalement celle des pays africains, certains dirigeants ont tenté de faire le choix de l’économie contre la santé de leurs populations. Mal leur en a pris.

Le gouvernement ivoirien, après quelques hésitations, semble maintenant appréhender toute la mesure de la situation. La santé des populations d’abord. Et, pour crédibiliser ce choix, il a annoncé une batterie de mesures allant de la fermeture de certains commerces (maquis, bars, boîtes de nuits, etc), à la suspension pour un trimestre, du paiement des impôts et des taxes forfaitaires des petits commerçants, histoire, à la fois de contrer la propagation du virus et de permettre aux acteurs économiques et notamment les PME, de tenir et de préserver l’outil de production.

La difficulté, cependant, est que, le scénario du gouvernement ne tient que sur trois mois et part du principe que la crise finirait au plus tard, fin juin 2020.

Sauf que, au regard de l’évolution du nombre de personnes contaminées, près de 1000 en un mois, il est manifeste que le scénario du gouvernement est déjà dépassé et que la crise, si d’autres mesures ne sont pas prises, et si la population, notamment celle vivant à Abidjan, ne change pas pour un temps certaines habitudes, la crise pourrait durer jusqu’en septembre 2020 voire au-delà.

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Dans une telle perspective, autant dire que ce serait la catastrophe pour tous. Déjà, des secteurs comme la distribution de boissons, le divertissement, l’hôtellerie, la restauration, le transport (notamment la liason intérieur du pays-Abidjan), sont en voie d’effondrement total.

Le plan de riposte économique de 1700 milliards annoncé par le gouvernement n’est dans les faits, qu’un projet. Il faudra le concrétiser par la mobilisation de ces ressources sur le marché des emprunts. Déjà le Fmi a approuvé un prêt de 528 milliards et le reste est à trouver ailleurs.

Sur les 95 milliards pour la riposte sanitaire annoncé par le président Ouattara, le gouvernement a déjà mobilisé, en fonds propres, 25 milliards et la différence reste à être apportée par les partenaires extérieurs.

Cette dépense non prévue de 25 millards (commandes sanitaires, agrandissement d ela capacité d’accueil des hôpitaux, constructions de centres de dépistages, primes diverses pour le personnel soignant, etc), s’est faite en raclant le fond des caisses sur la base, essentiellement, des impôts et autres taxes collectés au bimestre janvier-février 2020.

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Résultat, les collectivités décentralisées (mairies, conseils régionaux), dont l’essentiel des budgets est basé sur la quote-part d’impôts collectés sur leur territoire, ont, à ce jour, des budgets 2020 votés et approuvés, mais qui ne correspondent plus à aucune réalité.

Pour exemple, la mairie de Tiassalé, dont la quote-part d’impôts au bimestre janvier-février 2019, reversé fin mars 2019, s’élevait à 145 millions de Fcfa, se retrouve, fin mars 2020, avec une quote-part, au même bimestre en 2020, de seulement 6 millions de Fcfa, soit une chute de 96%.
Quand on ajoute le fait que toutes les taxes des petits commerçants et artisans, de même que les impôts sont suspendus, on peut imaginer la suite pour l’ensemble des collectivités. Autant dire que pour 2020, seul le paiement des salaires des agents municipaux sera l’activité principale des collectivités en 2020.
Encore qu’il n’y a aucune certitude à ce niveau.

Au niveau du train de vie de l’Etat central, ils est clair que beaucoup de dépenses non prioritaires doivent être stoppées. Sur le plateau de l’émission 360 degrés de NCI, les ministres de l’économie et du budgets ont annoncé la réduction des dotations des ministères et de certaines institutions et, éventuellement, l’adoption d’un budget rectificatif du budget national, avec la chute d’au moins trois points au niveau du taux de croissance.

Comme on le voit, 2020 va être une année de grandes souffrances. Il nous appartient à tous, gouvernants centraux , élus locaux, populations, ensemble, de décider du temps pendant lequel nous voulons souffrir.
Trois mois ou 12 mois.

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