Les autorités sanitaires de plusieurs pays de l’Afrique se préviennent contre le coronavirus. Les mesures prises semblent plutôt insuffisantes face à cette conquête d’urgence mondiale généralisée.

La situation est déplorable au centre d’accueil hospitalier mis en place au CHU Campus pour la prise en charge des éventuels patients contaminés. Selon Dr Gilbert Tsolényanu qui s’est confié à la radio Kanal Fm dans l’émission « Club de la Presse », les mesures prises par les autorités togolaises en matière d’infrastructures sont plutôt insuffisantes.

Avec ces dispositions plutôt inefficaces devant une probable crise sanitaire, le Togo risque de subir de lourdes pertes. « Au centre d’accueil mis en place au CHU Campus la capacité d’accueil est de 4 lits pour deux salles et nous n’avons pas d’unité de réanimation, pas de respirateur, pas d’unité d’oxygène. Ce qui est grave quand nous savons que les complications immédiates de cette maladie c’est l’aspect de réanimation », a indiqué l’un des porte-paroles du Syndicat National des Prasticiens Hopitaliers du Togo.

Néanmoins, le gouvernement togolais a rassuré la population par l’annonce de la création d’un nouveau centre d’accueil. Dr Tsolenyanu a toutefois recommandé que la mise en place des dispositifs soit accélérée pour éviter le pire. Reste à savoir si ce centre sera à la hauteur face à la propagation du Coronavirus.

Actuellement, le Togo n’a pas encore détecté un cas de contamination à part un seul qui selon les autorités togolaises, est stable. Une bonne nouvelle pour le pays dont les voisins sont déjà touchés par la pandémie. Mais, « il serait bien qu’on remette en place les unités mobiles comme ce fut le cas pour Ebola », a souligné le syndicaliste.

Il faut noter que le Dr David Dosseh bien avant Gilbert Tsolényanu, avait lancé l’alerte sur Twitter. « Si le COVID-19 a atterri au Togo, alors il est en phase de propagation. (…) J’exhorte le gouvernement togolais à informer davantage la population. Car si par son silence la pandémie nous atteint de plein fouet, sachons que notre système de santé est incapable d’organiser la riposte ».