Une nouvelle disposition en Corée du Sud postule que les adultes ayant une relation sexuelle avec un mineur de moins de 16 ans seront poursuivis pour abus sexuels ou viol d’un enfant, indépendamment de tout consentement présumé.
En Corée du Sud, la loi sur les délits sexuels en vigueur considérée jusque-là comme étant insuffisante a été réaménagée. Une nouvelle disposition vient changer l’âge du consentement sexuel qui passe désormais de 13 à 16 ans dans le but de mieux protéger les mineurs, a indiqué mardi le ministère de la justice du Sud dans un communiqué.
La donne change. Les adolescents âgés de 13 ans ou plus qui étaient légalement reconnus comme capables d’avoir une relation sexuelle consentie perdent ce droit.
La nouvelle mesure vient en réponse aux nombreuses plaintes adressées à la justice lors qu’il s’est agit de défendre les droits de certaines filles violées à cause de l’ancienne loi. Se servant abusivement de cette dernière, la justice sud-coréenne a plusieurs fois été accusée de laisser libre cours aux délinquants sexuels.
Une affaire de 2017 avait d’ailleurs suscité l’indignation. Un homme âgé de 42 ans avait été déclaré non coupable du viol d’une jeune fille de 15 ans sous prétexte qu’elle était consentante.
La Corée du Sud malgré ses avancées technologique et économique demeure une société conservatrice et patriarcale. Ce qui explique que les victimes d’abus sexuels ont honte de dénoncer les faits.