Suite à l’incendie survenu à l’hôpital de Mame El hadji Abdoul Aziz SY de Tivaouane, occasionnant le décès de nouveaux nés, un deuil national de trois (03) jours, à compter du jeudi 26 mai 2022, a été déclaré par le Président de la République, par décret n° 2022-1170 du 26 mai 2022.
Durant cette période qui a coïncidé avec la visite du Khalif Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, le peuple sénégalais est plongé dans l’émoi. Les drapeaux sont restés en berne sur l’ensemble du territoire national. Un signe d’empathie à l’endroit des familles éplorées.
Dans cette logique, des changements ont même été opérés sur le programme de la biennale de l’art contemporain qui s’organise régulièrement. En effet, le comité d’organisation de la quatorzième édition a dû reporter son programme d’animation constitué de concerts et de festivités jusqu’à nouvel ordre, conformément au deuil national de trois jours décrété par le Président de la République.
Pourtant, c’est dans ce contexte de tristesse, de prière et d’union des cœurs, que s’est déroulé le méga concert du rappeur-politicien et non moins militant d’Ousmane SONKO, Nit Doff à Ziguinchor, avec la bénédiction de son mentor politique qui semble n’avoir cure du drame qui frappe le pays et de la visite du Khalif Général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Soki
A défaut de pouvoir faire preuve d’empathie, on attendait du leader du Pastef, un minimum de respect pour la République, en tant que Premier Magistrat de la commune de Ziguinchor. Le sens du patriotisme dont l’homme se prévaut commande le respect du deuil national, non pas pour le Président Macky SALL, mais pour les familles de ces 11 bébés disparus dans des conditions tragiques.
Mais y regarder de près, l’homme est un habitué des faits. A preuve, à peine a-t-on fini de pleurer les 14 morts emportés par les fameux évènements de mars, nés de la célèbre « affaire sweet beaty », le leader du Pastef, Ousmane SONKO, en remet une couche, en appelant, à nouveau, les jeunes à servir de chaire à canaux.
Pour lui, le souvenir si récent du sort tragique de ces jeunes compatriotes a rapidement sombré dans les sphères de l’oubli. Sinon, comment expliquer ce nouvel appel à l’insurrection quand on est sûr que les mêmes causes produisent les mêmes effets. C’est peu dire que pour Ousmane SONKO la vie des jeunes sénégalais ne vaut pas un copeck.