Les relations entre la Centrafrique et les Nations unies de l’ ONU ne sont plus au beau fixe. Au lendemain du mitraillage d’un minibus des soldats de l’ONU à Bangui, les relations entre le gouvernement centrafricain et la Minusca sont devenues très tendues.
Lundi dernier, c’est-à-dire le 1er novembre, 10 Casques bleus ont été blessés par des tirs de la garde présidentielle aux abords du domicile du chef de l’État à Bangui. Le bus de l’ONU s’est retrouvé par erreur sur le site et a essuyé des tirs nourris sans sommation avant de percuter dans sa fuite une jeune fille, qui a trouvé la mort, selon un communiqué de la mission onusienne pour le maintien de la paix en Centrafrique (Minusca) qui a provoqué la colère du gouvernement centrafricain.
Centrafrique
Conscient de la situation, Mankeur Ndiaye, le chef de la Munisca a décidé d’arrêter les auteurs de cette attaque. « Les auteurs de cette attaque criminelle contre les casques bleus doivent immédiatement être mis aux arrêts », a écrit le chef de la Minsuca sur le réseau social Twitter mercredi 3 novembre, deux jours après l’incident dans lequel 10 Casques Bleus ont été blessés par balle et une jeune fille est morte.
« Puisse justice responsable être rendue à (la jeune fille) », a répondu sur le même canal la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon, ajoutant que la victime a été « fauchée suite au non-respect des réglementations ».
La ministre des Affaires étrangères centrafricaine, Sylvie Baïpo Temon, a affirmé dans un communiqué, que les Casques bleus ont enfreint les règles et sont donc responsables de la mort de la jeune fille.
Selon le gouvernement, les tirs de la garde présidentielle ont visé les pneus du véhicule. Une version que les photos du minibus estampillé Nations-Unies criblé de balles, ainsi que les vitres éclatées et le sol recouvert de sang, corroborent moins.
« Le message (du gouvernement) ne traduit pas la réalité », déplore la Minusca, qui refuse l’enquête conjointe proposée par Bangui.
« La Minsuca fera ses propres investigations » et le gouvernement les siennes, indique le porte-parole de la mission onusienne, Mankeur Ndiaye.
Sylvie Baïpo Temon, demande une « revue des obligations des deux parties » lors du débat sur le renouvellement du mandat de la Minsuca, prévu dans quelques jours à New York.