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Centenaire du Chemin des Dames – Le sacrifice des tirailleurs sénégalais



Ce dimanche 16 avril, la cérémonie officielle de commémoration du centenaire de l’offensive Nivelle rend hommage aux combattants du Chemin des Dames. Un siècle plus tôt, des hommes venus de toutes les régions de France mais aussi de différentes nations d’Europe et de tous les continents se sont affrontés dans l’Aisne, au nord de la France, au cours de l’une des plus terribles batailles de la Première Guerre mondiale. L’Afrique a notamment payé un lourd tribut, des milliers de tirailleurs sénégalais sont morts au cours de l’offensive du Chemin des Dames.

Au matin du 16 avril 1917, d’incessantes rafales de pluie et de neige, accompagnées d’un vent glacial balayent le département de l’Aisne. A l’est de Reims et dans le secteur de Craonne, au nord-est de Soissons, deux attaques menées simultanément par l’armée française, marquent le début d’une opération d’envergure qui s’étend sur plus de 40 km. Conduite par le général Nivelle, cette offensive doit permettre une percée décisive et foudroyante du front allemand. Mais son plan a des faiblesses. Les préparatifs d’artillerie commencés le 2 avril, n’ont pas été menés avec suffisamment de discrétion et surtout, n’ont détruit que très partiellement les défenses allemandes. De plus, la rapidité des combats ce 16 avril, n’est pas celle escomptée par le général Nivelle. Les trous d’obus, les chemins défoncés, vestiges de la bataille de la Somme qui s’est déroulée l’année précédente, ajoutés au sol boueux gênent la progression des troupes, tout particulièrement celle des tirailleurs sénégalais affaiblis par des conditions climatiques difficiles d’un hiver qui n’en finit pas.

L’hécatombe des tirailleurs sénégalais sur le Chemin des Dames

Environ 161 250 Africains ont été recrutés au cours de la Première Guerre mondiale, dont plus de 50 000 en 1915-1916 pour compenser les lourdes pertes de l’armée française. Incorporés dans les bataillons de tirailleurs sénégalais, ils sont originaires de pays qui constituaient l’Afrique occidentale française (actuels : Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Madagascar). Ces soldats, venus défendre la République française, sont confrontés à de nombreuses difficultés, ne jouissent pas des droits civiques et pour la plupart comprennent à peine le français.

Le 16 avril 1917, 15 000 d’entre eux sont lancés, en première ligne, à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames. Incorporés à la VIe armée, ils sont sous le commandement du général Manginqui espère démontrer la valeur de la « Force noire », décrite dans son livre paru en 1910. Malgré l’engagement de chars d’assaut, la bataille menée massivement entre la Somme et l’Oise se révèle désastreuse. A la fin de cette journée effroyable, près de 1 400 tirailleurs sénégalais paralysés par le froid, sont tombés sous le feu des mitraillettes allemandes.

Les troupes coloniales affaiblies combattent jusqu’à la fin de l’offensive Nivelle

Nivelle avait promis la victoire « en 24 ou 48 heures ». Une dizaine de jours plus tard l’offensive n’est toujours pas terminée, les combats ont entraîné la mort de 30 000 soldats français dont 7 500 tirailleurs sénégalais, soit environ 45% des effectifs. Une telle hécatombe ajoutée à l’espoir avorté d’une fin de la guerre, provoque une immense désillusion chez les poilus. Plus d’une centaine de mutineries éclatent entre le 20 mai et le 10 juin.

Après ce terrible échec, le général Pétain, vainqueur de Verdun, est nommé à la place de Nivelle et parvient à endiguer les mutineries. Le général Mangin est remplacé le 29 avril par le général Maistre. Début mai, les soldats coloniaux sont de retour sur le Chemin des Dames et participent aux combats qui s’y déroulent jusqu’au début de l’automne et notamment à la prise du fort de la Malmaison le 23 octobre. Cette victoire des troupes françaises oblige les Allemands à abandonner le Chemin des Dames et marque un point final à l’une des batailles les plus meurtrières de la Grande Guerre.

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