Dans son discours de lundi 13 décembre, le président congolais Félix Tshisekedi a soulevé des questions liées à l’organisation des élections de 2023, à l’intervention de l’armée Ougandaise dans l’est de la République démocratique du Congo, et au renforcement de l’unité nationale. Devant les sénateurs et représentants nationaux réunis au Congrès.
C’est la troisième fois qu’il prononce un discours sur l’état du pays depuis qu’il a pris ses fonctions de juge suprême en 2019. La situation dans son pays et l’objet du débat dans l’opinion publique.
L’armée ougandaise intervient en République démocratique du Congo
Conformément aux exigences de l’article 214, paragraphe 1, de la Constitution, l’armée ougandaise (UPDF) est intervenue dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sans consulter les représentants, ce qui a suscité l’indignation de la classe socio-politique dans le pays.
Le président congolais a déclaré dans sa communication qu’il veillera à ce que « à limiter, au temps strictement nécessaire à ces opérations, la présence de l’armée ougandaise sur notre sol », et a précisé la nécessité de « de mutualiser les forces » avec l’Ouganda pour faire face à la situation depuis 2014.
Le radicalisme des insurgés des Forces démocratiques alliées (ADF) a fait des milliers de morts dans l’est du pays.
Appel à l’unité
A propos de la question de l’unité nationale, le président congolais a appelé ses compatriotes au patriotisme malgré les « les divergences ».
« En dépit de nos divergences d’approches, et c’est ma conviction ultime et profonde : l’intégrité de la Nation congolaise doit demeurer la préoccupation de tous les Congolais tel que nous l’avions déjà montré, à maintes reprises, au fil du temps », a-t-il déclaré.
Election
Concernant les élections initialement prévues pour 2023, M. Tshisekedi a appelé le « le gouvernement à mobiliser les moyens financiers conséquents pour permettre à la CENI de respecter le délai d’organisation de ces élections afin qu’elles se tiennent effectivement en 2023 ».
Il a d’ailleurs invité « les acteurs politiques qui traînent encore les pieds à designer rapidement leurs représentants respectifs au sein de ce bureau » pour « de parachever la composition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante ».